L'élection du président de la fédération de rugby, Aziz Bougja à la présidence de la confédération africaine (CRA) est un évènement qu'il faut saluer. D'abord parce que ce n'est pas tous les jours qu'un dirigeant marocain est appelé à diriger une instance africaine et ce quelle que soit la discipline. L'élection du président de la fédération de rugby, Aziz Bougja à la présidence de la confédération africaine (CRA) est un évènement qu'il faut saluer. D'abord parce que ce n'est pas tous les jours qu'un dirigeant marocain est appelé à diriger une instance africaine et ce quelle que soit la discipline. Même en football où notre pays est pourtant considéré comme un leader au niveau continental, jamais un Marocain n'a assumé un poste important à la CAF. L'unanimité faite autour de cet ex-joueur de rugby qu'est Aziz Bougja, constitue une juste consécration d'un homme qui a beaucoup donné à cette discipline. C'est l'aboutissement d'une longue histoire d'amour entre l'ex-sociétaire du COC et le rugby qu'il a connu en tant que joueurs dés 1964. Depuis cette date, ce joli virus l'a attrapé pour qu'il lui consacre toute sa vie en tant que dirigeant. Dire de Bougja qu'il est un homme courtois, bien éduqué et intellectuel constitue un pléonasme dans le monde du rugby où toute la famille est assujettie aux règles de la morale et du savoir-vivre. Le rugby, ici comme ailleurs, a toujours été une bonne école de discipline, de convivialité, de bonne humeur et un vecteur d'amitié sincère. On n'évoque pas l'amateurisme dans cette discipline comme on le fait par exemple dans l'athlétisme où l'argent est devenu le maître mot. Non, le rugby est vraiment un sport d'amateurs et d'amis où l'esprit de solidarité prime sur toute considération financière. Cette discipline ne génère pas l'argent, mais elle véhicule toutes les grandes valeurs du sport. Dans ce milieu, on ne met pas les retraités dans une maison de personnes âgées, mais on les garde dans la famille avec tous les honneurs et la considération. Un rugbymen reste un joueur toute sa vie même s'il cesse de pratique car il continue à côtoyer son club et à prodiguer les conseils aux jeunes joueurs. C'est cet esprit de gentlemen qui caractérise ce sport chez nous et qui fait qu'un membre de cette famille est devenu le président de la confédération africaine. Aziz Bougja, comme tous les membres de la grande famille du rugby, étonne par sa simplicité, sa disponibilité et sa générosité. À la fin de l'interview (ci-contre) qu'il nous a accordée à partir de Paris, il nous a dit : « Merci pour l'intérêt que vous portez au rugby ». Une leçon d'humilité que d'autres dirigeants devraient apprendre car Bougja n'a pas évoqué sa propre personne mais la discipline qu'il dirige. Merci Monsieur pour votre leçon.