Avec l'arrivée de Peugeot dans le capital de Citroën, les fans de la marque aux chevrons craignaient qu'elle change d'identité. Une crainte intensifiée par la sortie de la Citroën LNA qui n'était qu'un simple rebadging de la Peugeot 104 coupé animé par le moteur de la 2 CV. Mais quelques années après, à travers la révélation de la BX, la marque aux chevrons a confirmé sa singularité et son identité. Présentée en1982, la Citroen BX est d'emblée proposée en cinq versions et trois motorisations. Tout d'abord en entrée de gamme la BX avec un moteur de 1.360 cm3 développant 62 ch et couplé à une boîte manuelle à 4 vitesses. Les BX 14 E et RE étaient équipées du même moteur développant 72 ch et couplé à une boîte à 5 vitesses. Pour les versions sportives, le public pouvait opter pour les RS et TRS dont la puissance s'élevait à 90 ch leur permettant d'atteindre une vitesse maximum de 176 km/h. Cette dernière version, la 16 TRS, se distinguait par une petite vitre de custode fumée qui résiste bien mal aux outrages des intempéries. En 1983, les moteurs diesel ont fait leur apparition sous le capot de la BX. Le succès a été au rendez-vous ! Citroën a donc décidé de sortir courant automne 1983, les BX 19 D et TRD équipées du moteur Diesel XUD aux performances louables. En mars 1984, Citroën a élargi son offre avec la version utilitaire «Entreprise» qui était dépourvue de banquette arrière et avec un modèle essence haut de gamme, la BX 19 GT quelques mois plus tard qui était équipée de série d'une direction assistée, d'un becquet arrière et d'antibrouillard avant. Pour débuter l'année 1985, la BX a eu droit à une série spéciale «Leader» produite à 2.500 exemplaires seulement. Cette dernière se caractérisait par sa peinture grise métallisée Silex et ses décorations de bas de caisse. Une autre série encore plus limitée a vu le jour un peu plus tard dans l'année, à savoir la BX 4TC, 4 roues motrices à turbocompresseur, étudiée pour le Championnat du monde des rallyes et développée par Guy Verrier. En juillet 1986, le premier restylage de la BX a inclu un élargissement des ailes, des clignotants avant blancs de même hauteur que les phares, de nouveaux enjoliveurs, de nouveaux boucliers, un volant monobranche plus large, une planche de bord plus pratique et surtout mieux finie. Peu de temps après, la BX Sport a cédé la place à une 19 GTi au look plus classique et à injection électronique. Le 16 février 1987 est une date importante pour la BX puisqu'elle célèbre la sortie de la 1.000.000ème voiture. En juillet 1987, la BX GTi 16 Soupapes a vu le jour avec un 4-cylindres de 160 ch et qui était reconnaissable à son aileron et ses ailes arrière élargies. Equipée du premier moteur multisoupapes français, elle pouvait facilement atteindre les 218 Km/h. Grâce à ses différentes versions, la BX a été en 1987 la Citroën la plus vendue de toute la gamme. En 1988, la BX a une nouvelle fois eu droit à une série limitée à 1.500 exemplaires, nommée Olympique et qui a été dérivée de la BX 14 E. La même année le break TRI à injection a été commercialisé ainsi que l'édition spéciale «Saint-Tropez» destinée au marché belge. Une année plus tard, une version 4×4 à 4 roues motrices permanentes, en versions berline et break, animée par le moteur de la 19 TRS, a fait son apparition. En 1990, la BX s'était, de nouveau, distinguée notamment la version Diesel qui était devenue un des véhicules à gazole les plus vendus au Royaume-Uni. Deux années plus tard et quelque temps avant l'arrêt définitif de la production, Citroen a commencé par la suppression des Diesel 4×4 du catalogue et le remplacement des BX 16 et 19 TZS par des modèles «Millésime». En 1993, alors qu'une version personnalisée du break a vu le jour en février, en décembre et après plus de 2 millions de voitures vendues, la BX a pris sa retraite en laissant Citroën dans une bonne situation financière.