Voilà près de 20 ans que la production de la Peugeot 309 s'est arrêtée mais nous voyons toujours quelques-unes circuler sur nos routes. Prisée par les petites familles, celle qui devait sauver Talbot est finalement née dans la famille Peugeot et le succès fut au rendez-vous. Dès 1982, PSA développe le projet C28 qui était censé préfigurer la remplaçante de la Talbot Horizon mais deux ans plus tard la décision tombe : Talbot est appelée à disparaître. Peugeot poursuit le projet et pour les premiers tests moteurs c'est la 205 qui s'y colle. En 1984 toujours, la marque au lion lance la fabrication de 28 prototypes qui ont coûté plus de 160 millions de francs, soit près de 6 millions par unité. En cours de finalisation au sein de PSA, le projet C28 est confronté à un problème d'appellation et alors que la presse automobile annonce la sortie d'une 206, selon la logique numérique du constructeur, c'est finalement la 309 qui sera retenue pour ne pas créer de décalage avec les futurs modèles d'autant plus que la 405 et la 605 étaient déjà dans les cartons. La Peugeot 309 sort donc officiellement le 17 octobre 1985. Située entre la 205 et la 305 sa forme également est à mi-chemin entre le bi-corps et le tri-corps. Dès son lancement, la 309 était disponible en cinq finitions et quatre motorisations essence allant de 55 à 105 ch à un prix de départ d'un peu plus de 50.000 F. Plus longue que la 205 de 5 cm mais plus courte que la 305 de 21 cm, la 309 emprunte plusieurs éléments à ces deux modèles ainsi qu'à la BX de Citroën. En effet, elle s'est basée sur la plate-forme de la petite 205 avec laquelle elle partage également les portes. Représentant une réelle évolution par rapport à la 305, la caisse de la 309 est plus légère grâce notamment à la réduction du nombre de points de soudure. Une année après son lancement, la 309 a enfin eu droit à des versions diesel équipées d'un moteur 1,9 l de 65 ch. Celle que l'on comparait souvent à une petite Mercedes à cause de sa largeur, a accueilli en 1987 sa version 3 portes disponible avec plusieurs motorisations notamment le 1,9 GTI qui a déjà fait ses preuves sous le capot de la 205 avec ses 130 ch. Peugeot a également lancé une 5 portes Automatic 1,6 de 90 ch avant d'apporter quelques modifications stylistiques notamment au niveau de la plaque entre les feux qui prend la couleur de la carrosserie ainsi que d'autres petites touches spécifiques à certaines finitions à l'instar du petit becquet arrière réservé aux GR/XR et Automatic. Alors qu'une GTI 5 portes a fait son apparition en 1988, la 309 millésime 1990 passe par la case restylage pour des changements plus importants. A l'avant, elle a adopté la calandre à barrettes simples commune aux autres modèles de la marque, la planche de bord est devenue plus harmonieuse, les feux arrière se sont inspirés de ceux de la 405, le seuil de coffre a été abaissé. Les motorisations ont été revues et les E1 et G1 Simca-Talbot ont laissé place TU1 et TU3 développées par PSA. La marque au lion en a profité pour lancer la GTI 16 qui n'est autre que la version la plus sportive de la 309 avec ses 160 ch qui a, d'ailleurs, été élue sportive de l'année par le magazine français Echappement. La GTI 16 verra par la suite sa puissance ramenée à 148 ch en 1992 avant de disparaître une année plus tard. En effet, avec le lancement de sa remplaçante, la 306, seules deux versions de la 309 sont maintenues au catalogue jusqu'à la fin de l'année 1993. Après huit ans d'existence et 1.635.132 d'exemplaires produits, la Peugeot 309 a marqué son temps et a réussi à se faire une place dans la gamme de Peugeot. Historique : 1982 : Début de développement du projet C28 par PSA. 1985 : Lancement de la Peugeot 309. 1986 : Commercialisation des versions diesel. 1989 : Les moteurs Simca-Talbot sont abandonnés au profit de nouveaux moteurs développés par PSA. 1993 : Après le lancement de la 306, son ancêtre, la 309 est appelée à disparaître.