La première conférence arabe sur «La radio, la télévision et l'enfant», la semaine passée à Tunis, a abouti à l'élaboration d'une approche commune en matière de production audiovisuelle destinée à l'enfant arabe. Les intervenants qui se sont réunis lors du premier congrès arabe sur «La radio, la télévision et l'enfant», la semaine passée à Tunis, ont souligné la nécessité d'une stratégie arabe pour développer quantitativement et qualitativement les programmes destinés aux enfants arabes. Organisés par l'Union des Radios des Etats arabes (ASBU), les travaux se sont articulés autour de la place de l'enfant dans la stratégie médiatique arabe, des politiques des institutions radiophoniques et télévisuelles arabes dans le domaine des programmes destinés aux enfants, de la programmation radiophonique et télévisuelle et la question des droits de l'enfant, de l'écriture pour enfants et la problématique du texte radiophonique et télévisé, des dessins animés et enfin de l'étude et discussion d'expériences arabe et étrangère. Toujours dans le cadre de cette conférence, un atelier intitulé «L'enfant arabe : la radio, la télévision et les multimédias», a abordé les thèmes de «La radio et la télévision de demain aux yeux des enfants», «Exhorter les enfants à faire preuve d'esprit critique à l'égard de la production audiovisuelle» et «Les enfants et l'Internet». Lors de cette conférence, unique à l'échelle arabe, les représentants des radios et télévisions membres de l'ASBU, les chaînes satellitaires privées, les sociétés arabes de production télévisée, mais aussi les représentants d'organisations onusiennes spécialisées telles que l'UNICEF et l'UNESCO, ont été interpellé sur l'impact du déversement des images diffusées par les chaînes satellitaires étrangères et des dessins animés, l'univers le plus prisé par tous les enfants du monde, sur le développement de la personnalité de l'enfant arabe. Ainsi, il est nécessaire de favoriser le sens critique de l'enfant face aux diverses émissions et de multiplier le nombre de ces émissions en vue de combler le déficit. De cette manière, l'enfant est plus apte à faire face à l'afflux des images venant de l'extérieur, ce qui favorise son épanouissement, son ouverture sur les autres cultures, tout en préservant son identité. A l'issue de cette rencontre, une déclaration qui finalise les travaux, a appelé les établissements de radiodiffusion et de télévision arabes à adopter des politiques de programmation claires, et à s'associer à des compétences humaines spécialisées en science de l'éducation, ainsi qu'à des psychologues, des sociologues et des experts dans le domaine audiovisuel. La déclaration a exhorté de même les chaînes de télévision arabes gouvernementales et privées à coordonner leur action en vue de la réalisation de programmes communs destinés aux enfants. Par ailleurs, les participants ont appelé les responsables des organisations onusiennes et internationales à intervenir pour sauver la vie de l'enfant arabe palestinien, victime des pires exactions commises contre le peuple palestinien désarmé et contre sa direction et ses institutions, et pour garantir une vie digne à l'enfant palestinien et réaliser ses aspirations à vivre dans la sécurité et la paix. Enfin, ces travaux ont mis en exergue le besoin en ressources humaines productrices, particulièrement parmi les créateurs, les scénaristes et les techniciens spécialisés. Besoin auquel il faut absolument répondre pour développer et améliorer la qualité de la production arabe, tant dans la forme que dans le contenu, pour qu'elle puisse relever le défi de la concurrence étrangère dans ce domaine.