La ville de Casablanca aura sa première ligne de Tramway d'un tracé de 28 km en 2012, a indiqué le président du Conseil de la ville de Casablanca, Mohamed Sajid invité, mercredi à présenter les grands axes du business-plan relatif à la mise à niveau de la capitale économique du Royaume, dans le cadre «Des Petits Déjeuners de l'Excellence», un événement organisé par le quotidien «Aujourd'hui Le Maroc», sous le thème «Quelle politique de mobilité pour la ville de Casablanca ?», M. Sajid a affirmé que la construction de cette ligne nécessitera un coût global d'investissement arrêté à 6 milliards DH. Le maire de Casablanca a, en outre, souligné que l'étude des scénarios, réalisée au stade des études de définition et de modélisation du trafic sur les principaux corridors, a permis de mettre en évidence l'axe de la ligne 1 comme étant l'axe le plus chargé en mode de Tramway avec une fréquentation de mobilité variant entre 200.000 et 300.000 passagers par jour. Ce tramway est composé de 38 rames de 60 m de long et desservira un tracé de 28 km, fractionné en 40 stations desservant les quartiers de Sidi Moumen, Hay Moulay Rachid, Hay Mohammadi, la Gare de Casa-voyageurs, Bd Mohammed V, place des Nations unies, Av Hassan II, Bd Abdelmoumen avant de s'immobiliser à la station de la gare des Facultés (terminus), a-t-il détaillé. Et d'ajouter que les études d'avant-projet sont en cours de finalisation, et seront suivies par le lancement des appels d'offres prévus au 2e semestre 2008 avant le démarrage des travaux de construction programmé en 2009 et la mise en service en 2012. Dans le business-plan de développement de la métropole figure également la maquette d'un projet de construction d'une ligne de Métro desservant un trajet urbain de 21 kilomètres à travers 20 stations. Cette ligne de Métro reliera les quartiers denses du sud de la ville de Casablanca en leur assurant une liaison rapide avec le centre-ville, pour un coût d'investissement estimé globalement à 13 milliards DH, a-t-il avancé. Ces deux réseaux de transport en commun destinés à optimiser la solvabilité et le rendement économiques de la première ville du Royaume, à l'instar des grandes métropoles mondiales, seront renforcés par la création d'une troisième ligne de Réseau Express Régional (RER), a révélé M. Sajid. Casablanca aura sa 1ère ligne de Tramway en 2012. Selon lui, ce projet a déjà fait l'objet de premières études de faisabilité pilotées par l'ONCF, et que les auteurs de ces études ont conclu à la faisabilité technique de cette liaison régionale qui s'appuie sur une infrastructure souterraine entre Casa-Port et le pôle d'Anfa. Sur un rayon de 63 km ponctués de 15 stations, le RER desservira Mohammédia, Bouskoura, Nouaceur, ville nouvelle de Zénata et les grands quartiers de Casablanca, à savoir Sidi Bernoussi, Ain-Sebaâ, centre-ville, Anfa et Sidi Maârouf. Selon les prévisions financières, la construction de ce réseau et les équipements des rames et d'infrastructures vont nécessiter un coût d'investissement estimé à 11 milliards DH. Ces lignes font partie d'un schéma directeur de déplacements urbains prévoyant l'extension du réseau Tramway en 2030 par le rajout de trois nouvelles lignes d'un rayon de circulation de 76 km au total, et qui viendront renforcer les lignes de Métro (21km) et de RER( 63 km). «Le Plan des déplacements urbains (PDU), a-t-il ajouté, prévoit le renforcement de ce réseau à long terme par la mise en place des lignes de Bus rapides de transit (BRT)». Le coût global de la réalisation du PDU est évalué à 45 milliards DH. Pour disposer de ce budget non négligeable, le maire de Casablanca propose la budgétisation de l'enveloppe du financement de développement des transports en commun de Casablanca dans les rubriques du budget de l'Etat, et l'implication du secteur privé sur la base de multiples modes de participation susceptibles d'être discutables. La concrétisation du Plan de déplacements urbains des habitants de Casablanca devrait faire l'objet d'un consensus de tous les habitants de la cité blanche, a commenté le directeur du journal Aujourd'hui Le Maroc, Khalil Hachimi Idrissi, qui a modéré les débats suscités par cet exposé stimulant. «Le civisme appelle la population de Casablanca, sans aucune distinction sociale, à faire de la réussite de ce projet tant attendu son ambition collective», a-t-il dit en conclusion.