C'est ce qui se dégage des résultats de l'édition trimestrielle de l'enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib, relatifs au deuxième trimestre 2015. En ce sens, les industriels continuent à qualifier le climat des affaires de «défavorable» pour le cinquième trimestre consécutif. Cependant, par branche, la proportion des entreprises le jugeant «défavorable» ne dépasse pas 15% dans les branches «agroalimentaires» et «électriques et électroniques», alors qu'elle a atteint 60% dans la «mécanique et métallurgie» et 41% dans la «chimie et parachimie». Pour ce qui est des coûts unitaires de production, les professionnels font état d'une hausse et ce, aussi bien en ce qui concerne les coûts des matières premières, y compris énergétiques, que les coûts financiers et salariaux. Ainsi, l'insuffisance de la demande et l'accentuation de la concurrence ont été identifiées comme principaux freins à l'augmentation de la production des entreprises. Dans le même sillage, les conditions de production se sont caractérisées par un approvisionnement «difficile» dans l'ensemble des branches d'activité, alors que le stock des matières premières et demi-produits aurait été à un niveau normal, en liaison principalement avec celui déclaré au niveau des industries «agroalimentaires», «chimiques et para-chimiques» et «électriques et électroniques». En ce sens, les effectifs employés auraient accusé un repli par rapport au premier trimestre 2015 dans l'ensemble des branches, à l'exception de l'«agroalimentaire», où ils seraient restés inchangés. Par sous-branche, le repli des effectifs dans la «chimie et parachimie» est principalement imputable à celui accusé dans la «fabrication d'autres produits minéraux non métalliques». Aussi, contrairement à l'évolution des effectifs en ce deuxième trimestre 2015, ces derniers devraient augmenter au cours des trois prochains mois, selon les industriels, à l'exception de la «chimie et parachimie» et «textile et cuir» où une stagnation est attendue. S'agissant de l'accès au financement bancaire, Bank Al-Maghrib souligne qu'il a été jugé «normal» par les trois quarts des industriels et «difficile» selon le reste, avec un coût de crédit inchangé par rapport au trimestre précédent. Pour leur part, les dépenses d'investissement sont ressorties en augmentation par rapport au premier trimestre 2015, financées principalement par l'autofinancement et, dans une moindre mesure, par le crédit bancaire. De même, pour les trois prochains mois, les industriels anticipent une hausse de ces dépenses dans l'ensemble des branches, en étant toutefois moins nombreux que le trimestre précédent, particulièrement au niveau des industries «chimiques et parachimiques» et «électriques et électroniques». Une situation qui témoigne de la confiance des entreprises dans une reprise prochaîne.