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Climat général des affaires, à la fin du premier semestre Les industriels satisfaits dans leur majorité
Augmentation des coûts de production due aux prix élevés des produits énergétiques Accès « difficile » au financement bancaire
En dépit de la crise qui affecte la zone euro et de la reduction de la commande européenne adressée au Maroc et en dépit d'autres facteurs négatifs endogènes et exogènes, la situation de l'économie marocaine demeure marquée par une résilience qui augures de meilleures perspectives pour 2012, l'année en cours devant se prolonger dans des conditions moins favorables que l'année écoulée. C'est dans ce cadre que le climat des affaires se maintient au cours du premier semestre de cette année. L'enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib publié jeudi révèle l'estimation des industriels marocains à propos de ce climat général des affaires qu'ils considèrent comme étant globalement bon. Selon cette enquête, 31% des industriels l'ont estimé ainsi, 64% l'ont jugé moyen et 5% l'ont considéré médiocre, soit un solde d'opinion de 26%, en augmentation de 12 points d'un trimestre à l'autre. Cette amélioration devrait se poursuivre au cours du prochain trimestre selon les industriels, particulièrement dans les industries chimiques et parachimiques. Approvisionnement normal Soixante-dix pour cent des entreprises ont estimé que l'approvisionnement était normal durant le deuxième trimestre 2012, 26% l'ont jugé facile et 4% déclarent avoir éprouvé des difficultés d'approvisionnement, soit un solde positif de 22%. Cette situation a été plus marquée au niveau des industries chimiques et parachimiques. Les stocks détenus par les entreprises sont jugés inférieurs à leur niveau normal. Cette situation a concerné l'ensemble des branches, à l'exception des industries chimiques et parachimiques pour lesquelles le niveau a été quasi normal. L'effectif global employé a accusé une nouvelle baisse durant le deuxième trimestre 2012, avec toutefois une stagnation des effectifs dans les industries chimiques et parachimiques et une hausse dans les industries agroalimentaires et les industries électriques et électroniques. A court terme, il devrait globalement connaître une stagnation selon les professionnels. Climat social calme Parmi les entreprises enquêtées, 95% ont qualifié de calme le climat social au cours du deuxième trimestre 2012, contre 5% qui l'ontestimé tendu. Le coût unitaire de production a augmenté au cours du deuxième trimestre 2012, avec toutefois une baisse du solde d'opinion de 47% à 5% d'un trimestre à l'autre. Le renchérissement a concerné l'ensemble des branches, à l'exception des industries chimiques et parachimiques pour lesquelles, ce coût a reculé. Par facteur, la hausse des coûts unitaires de production a été attribuée principalement aux coûts financiers et aux prix des matières premières énergétiques avec des soldes d'opinion respectifs de 42% et de 36%. Au niveau sectoriel, les coûts financiers ont constitué la principale source de l'augmentation du coût unitaire de production dans les industries chimiques et parachimiques et les industries mécaniques et métallurgiques, tandis que les coûts des matières premières énergétiques ont été identifiés comme étant le principal facteur de progression des coûts dans les autres branches. Faiblesse de la demande Les chefs d'entreprises ont indiqué que la faiblesse de la demande et l'accentuation de la concurrence sont les principales entraves au développement de la production, avec respectivement 31% et 23% des réponses. La situation de trésorerie au cours du deuxième trimestre 2012 était normale pour 61% des entreprises, inférieure à la normale pour 38% et supérieure à la normale pour 2%, soit un solde d'opinion négatif de 36%. Cette situation a concerné l'ensemble des branches, principalement les industries mécaniques et métallurgiques. La situation de trésorerie a été affectée essentiellement par les difficultés de recouvrement et par les charges non financières. Au niveau sectoriel, les difficultés de recouvrement ont pesé sur la trésorerie des industries chimiques et parachimiques et les industries mécaniques et métallurgiques, tandis que les charges non financières ont constitué le principal facteur qui a affecté la trésorerie dans les autres branches. Hausse des dépenses d'investissement Les dépenses d'investissement réalisées au cours du deuxième trimestre 2012 ont marqué une hausse par rapport au trimestre précédent dans l'ensemble des branches avec un solde d'opinion de 10%, à l'exception notable des industries mécaniques et métallurgiques. A très court terme, les industriels anticipent globalement la poursuite de cette évolution avec un solde de 21%. S'agissant de la structure du financement des investissements envisagés à court terme, l'autofinancement vient en première place avec 72% du montant investi, suivi du crédit bancaire avec 19% et du crédit bail avec 6%. L'augmentation de capital vient en dernière place avec 2%. L'accès au financement bancaire a été jugé globalement difficile au cours du deuxième trimestre 2012 avec un solde d'opinion de 24%. Les difficultés d'accès au financement bancaire ont été particulièrement importantes pour les industries chimiques et parachimiques. Les entreprises enquêtées indiquent qu'au cours de la même période, le coût de crédit a connu une augmentation dans l'ensemble des branches, essentiellement dans les industries chimiques et parachimiques.