es professionnels font savoir que les difficultés de recouvrement ont pesé sur la trésorerie des industries chimiques et parachimiques et les industries mécaniques et métallurgiques. Les dépenses d'investissement réalisées au cours du premier trimestre 2012 se sont inscrites en hausse. C'est ce qu'a déduit Bank Al-Maghrib de l'enquête de conjoncture menée auprès des industriels marocains. Le solde est en progression de 7%, présentant tout de même une stagnation dans les industries chimiques et parachimiques. En termes de conditions de financement, l'accès au financement bancaire a été jugé globalement difficile au cours du premier trimestre 2012, avec un solde d'opinion négatif de 26%. D'après l'enquête de Bank Al -Maghrib, les professionnels envisagent, à court terme, le recours à l'autofinancement soit 59 % du montant investi. Vient en seconde place le crédit bancaire avec un solde de 33% et du crédit-bail avec 6%. Toutefois, l'augmentation de capital se situe en dernier lieu avec une moyenne de 1%. De même, les industriels ont fait état de la hausse du coût de crédit au premier trimestre 2012. Cette hausse concerne particulièrement les industries chimiques et parachimiques. Entre autres, 54% des entreprises interviewées ont considéré que la situation de la trésorerie est normal tandis que 45 % l'ont jugée inférieure à la normale . Seul 1% de l'échantillonnage a estimé que la trésorerie est supérieure à la normale. Compte tenu de ce sondage, Bank Al-Maghrib dégage un solde d'opinion négatif de 44 %. Par secteur, les professionnels font savoir que les difficultés de recouvrement ont pesé sur la trésorerie des industries chimiques et parachimiques et les industries mécaniques et métallurgiques. Les charges non financières ont, pour leur part, constitué le principal facteur qui a affecté la trésorerie dans les autres branches. Par ailleurs, le premier trimestre 2012 a connu une nette hausse du coût unitaire de production. «Cette progression a été particulièrement marquée au niveau des industries électriques et électroniques et des industries chimiques et parachimiques avec des soldes d'opinion respectifs de 88% et 55%», relève-t-on de l'enquête de conjoncture. En commentant cette hausse, Bank Al-Maghrib l'attribue au renchérissement des matières premières non énergétiques et aux coûts salariaux avec des soldes d'opinion respectifs de 45 % et de 43 %. «Par secteur, les coûts financiers ont constitué la principale source de l'augmentation du coût unitaire de production dans les industries mécaniques et métallurgiques et les industries du textile et du cuir, tandis que les coûts des matières premières non énergétiques ont été identifiés comme étant le principal facteur dans les autres branches», indique-t-on. Notons que le 31% des industriels considèrent favorable le climat général des affaires, tandis que 52% l'ont jugé moyen et 17% l'ont considéré médiocre. Les industriels restent optimistes et anticipent un climat favorable des affaires pour le prochain trimestre.