Le climat général des affaires est considéré comme étant "globalement bon", selon les résultats de l'enquête de conjoncture du premier trimestre 2011 réalisée par Bank Al-Maghrib. En effet, 21 pc des industriels l'ont estimé ainsi, 65 pc l'ont jugé moyen, alors que 14 pc l'ont considéré médiocre, soit un solde d'opinion de 7 pc, indique la Banque, ajoutant que ce jugement est partagé par les opérateurs de l'ensemble des branches, à l'exception de ceux des industries mécaniques et métallurgiques. Pour le prochain trimestre, les industriels anticipent un climat favorable des affaires, principalement dans les industries électriques et électroniques avec un solde d'opinion de 57 pc. +Approvisionnement normal de l'industrie, selon les entreprises+ 81 pc des entreprises ont estimé que l'approvisionnement a été normal durant le premier trimestre de l'année en cours, 3 pc l'ont jugé facile et 16 pc déclarent avoir éprouvé des difficultés d'approvisionnement, soit un solde d'opinion négatif de 13 pc, en baisse d'un trimestre à l'autre. Par ailleurs, le niveau des stocks détenus par les entreprises est considéré quasi normal pour le deuxième mois consécutif, selon l'enquête qui précise que cette situation recouvre un niveau inférieur à la normale dans les industries agroalimentaires et les industries du textile et du cuir, un niveau normal dans les industries chimiques et parachimiques et un niveau supérieur à la normale dans les autres branches. En ce qui concerne l'effectif global employé, il a enregistré une baisse d'un trimestre à l'autre avec, toutefois, une hausse des effectifs dans les industries du textile et du cuir et les industries électriques et électroniques, relève la même source. A court terme, il devrait quasiment stagner dans les industries du textile et du cuir, baisser dans les industries électriques et électroniques et augmenter dans les autres branches. Pour ce qui est du climat social, 93 pc des entreprises enquêtées ont qualifié de "calme" le climat social au cours du 1er trimestre 2011 contre 7 pc qui l'ont estimé tendu.
+Augmentation du coût unitaire de production+
La même source relève également une augmentation du coût unitaire de production au cours du 1er trimestre 2011, avec un solde d'opinion de 40 pc, en baisse de 12 points de pourcentage d'un trimestre à l'autre. Cette progression a concerné l'ensemble des branches, particulièrement les industries électriques et électroniques et les industries agroalimentaires. Par composante, la hausse des coûts unitaires de production a été attribuée principalement au renchérissement des matières premières non énergétiques et aux coûts financiers avec des soldes d'opinion respectifs de 57 pc et de 32 pc.
Au niveau sectoriel, les coûts des matières premières non énergétiques et les coûts financiers ont constitué les principales sources de l'augmentation du coût unitaire de production dans les industries du textile et du cuir et les industries chimiques et parachimiques, les coûts énergétiques ont été identifiés comme étant la deuxième source dans les industries agroalimentaires, tandis que le niveau des salaires est considéré le second facteur dans les autres industries. Les chefs d'entreprises ont identifié la faiblesse de la demande et l'accentuation de la concurrence comme étant les principales entraves au développement de la production, suivies par le coût élevé des intrants.
+La situation de trésorerie jugée normale+ Les résultats de l'enquête font ressortir que la situation de trésorerie au cours du 1er trimestre était normale pour 58 pc des entreprises, inférieure à la normale pour 40 pc et supérieure à la normale pour 2 pc des entreprises, soit un solde d'opinion négatif de 38 pc. Cette situation a concerné l'ensemble des branches, à l'exception des industries électriques et électroniques. La situation de trésorerie des entreprises, jugée globalement inférieure à la normale, a été affectée essentiellement par les charges non financières, les difficultés de recouvrement et les impôts, explique la Banque centrale.
+Hausse des dépenses d'investissement+
Les dépenses d'investissement réalisées au cours de ce trimestre se sont inscrites en hausse d'un trimestre à l'autre avec un solde de 31 pc, en liaison principalement avec la hausse des investissements dans les industries électriques et électroniques. A très court terme, les industriels anticipent la poursuite de la hausse des investissements avec un solde de 43 pc, souligne l'enquête de l'institut d'émission. Concernant la structure du financement des investissements envisagés à court terme, l'autofinancement vient en première place avec 52 pc du montant investi, suivi du crédit bancaire avec 40 pc et du crédit bail avec 6 pc. L'accès au financement bancaire a été jugé difficile au cours du 1er trimestre avec un solde d'opinion négatif de 29 pc. Cette situation a concerné l'ensemble des branches, toutefois à des degrés différenciés. Les entreprises enquêtées estiment globalement qu'au cours de cette période, le coût de crédit a quasiment stagné, principalement dans les industries du textile et du cuir et les industries chimiques et parachimiques