A très court terme, les industriels anticipent un climat favorable des affaires, principalement dans les industries chimiques et parachimiques avec un solde d'opinion de 58%. Au titre du 4ème trimestre de l'année 2010, le climat général des affaires est grosso modo bon. Selon les résultats de l'enquête de conjoncture relative au 4ème trimestre 2010, élaboré par Bank Al-Maghrib, 47% des industriels ont considéré le climat des affaires comme étant bon, 36% l'ont jugé moyen et 17% l'ont considéré médiocre, soit un solde d'opinion de 30%, en hausse de 10 points de pourcentage d'un trimestre à l'autre. «Le jugement est partagé par les opérateurs dans l'ensemble des branches, à l'exception de ceux des industries mécaniques et métallurgiques», souligne-t-on. En perspective, les industriels n'hésitent pas à afficher leur optimisme pour les trois premiers mois de l'année 2011. Ils anticipent un climat favorable des affaires, principalement dans les industries chimiques et parachimiques avec un solde d'opinion de 58%. S'agissant des conditions de production, 87% des entreprises ont estimé que l'approvisionnement a été normal durant le 4ème trimestre 2010. De même, le niveau des stocks des matières premières détenus par les entreprises s'inscrit dans la même tendance. «Cette situation recouvre un niveau inférieur à la normale dans les industries du textile et du cuir, un niveau quasi normal dans les industries chimiques et parachimiques et un niveau supérieur à la normale dans les autres branches», indique Bank Al-Maghrib dans son enquête . Par ailleurs, le coût unitaire de production a augmenté au cours du 4ème trimestre 2010, avec un solde d'opinion de 52%, en hausse de 24 points de pourcentage d'un trimestre à l'autre . Par composante, la hausse des coûts unitaires de production a été attribuée principalement au renchérissement des matières premières non énergétiques avec un solde d'opinion de 57% et, dans une moindre mesure, aux coûts énergétiques. «Au niveau sectoriel, les coûts financiers et le niveau des salaires ont constitué respectivement la deuxième source identifiée», selon les opérateurs dans les industries mécaniques et métallurgiques et les industries électriques et électroniques . Dans les autres branches, les coûts de l'énergie ont constitué le second facteur. S'agissant des entraves au développement de la production, les chefs d'entreprises ont identifié la faiblesse de la demande et l'accentuation de la concurrence avec une mention au coût élevé des intrants. En outre, 49% des entreprises déclarent que la situation de trésorerie au cours du 4ème trimestre 2010 était normale. «La situation de la trésorerie des entreprises, jugée globalement inférieure à la normale, a été affectée essentiellement par les charges non financières, les impôts et les difficultés de recouvrement», met en relief Bank Al Maghrib. Et de poursuivre qu'«au niveau sectoriel, les difficultés de recouvrement ont pesé sur la trésorerie des industries du textile et du cuir et les industries électriques et électroniques, tandis que les charges non financières ont constitué le principal facteur qui a affecté la trésorerie dans les autres branches». En outre, les dépenses d'investissement réalisées au cours du 4ème trimestre 2010 se sont inscrites en hausse d'un trimestre à l'autre avec un solde de 15%, en liaison principalement avec la hausse des investissements dans les industries électriques et électroniques. À très court terme, les industriels tablent sur la poursuite de la hausse des investissements avec un solde de 31%. Concernant la structure du financement des investissements envisagés à court terme, l'autofinancement vient en première place avec 68% du montant investi, suivi du crédit bancaire avec 20% et du crédit bail avec 9%. L'augmentation de capital vient en dernière place avec 2%. Notons que l'accès au financement bancaire a été jugé difficile au cours du 4ème trimestre 2010 avec un solde d'opinion négatif de 8%. Cette situation a concerné l'ensemble des branches, bien qu'à des degrés différenciés. «Les entreprises enquêtées estiment qu'au cours de la période sous revue, le coût de crédit a augmenté dans l'ensemble des secteurs, particulièrement dans les industries agroalimentaires et les industries mécaniques et métallurgiques», conclut-on. Hausse de l'activité industrielle à fin décembre 2010 Selon les résultats de l'enquête de conjoncture dans l'industrie élaborée par Bank Al-Maghrib, la production industrielle a connu une hausse en décembre 2010 par rapport au mois précédent. Suite à un sondage, 55% des chefs d'entreprises enquêtés ont fait ressortir un développement de l'activité, contre 22% signalant une régression, soit un solde de 33%.Se référant à l'enquête, les industriels prévoient la poursuite de la hausse de l'activité, à court terme, avec un solde d'opinion de 51%. Dans ce sens, les opérateurs de l'ensemble des industries tablent, pour les trois premiers mois de l'année 2011, sur le développement de l'activité à l'exception de ceux des industries du textile et du cuir qui prédisent une stagnation. Dans le même contexte, les ventes globales ont été dans l'ensemble orientées à la hausse. Ceci est lié principalement à l'amélioration des ventes locales et étrangère, précise-t-on. La hausse des ventes globales a concerné principalement les industries chimiques et parachimiques. Pour les trois prochains mois, les industriels tablent sur la poursuite de la hausse aussi bien des ventes locales que de celles à l'étranger. En outre, les nouvelles commandes reçues ont enregistré une hausse durant le mois de décembre dans l'ensemble des branches, toutefois, à des degrés différenciés. Quant au stock des produits finis, le carnet des commandes est jugé quasi normal et les stocks des produits finis sont considérés importants, indiquent les chefs d'entreprises interviewés dans le cadre de cette enquête. Par ailleurs, les résultats de l'enquête indiquent une hausse des prix des produits finis d'un mois à l'autre, et ce avec un solde d'opinion de 32%. La hausse des prix des produits finis, observée au niveau global, a concerné l'ensemble des branches industrielles. A court terme, à l'exception des opérateurs des industries du textile et du cuir qui tablent sur un repli des prix, ceux des autres industries anticipent une augmentation des prix des produits finis.