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Le climat des affaires jugé bon au 4ème trimestre 2009 Enquête de conjoncture industrielle de Bank Al-Maghrib
Faiblesse de la demande et accentuation de la concurrence, principales entraves au développement de la production
Le climat général des affaires a été considéré comme bon au 4ème trimestre 2009. Tel est le résultat de l'enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib. En effet, 54% des industriels ont estimé bon le climat général des affaires, 30% l'ont jugé moyen et 16% l'ont considéré médiocre. Selon la Banque Centrale, ce jugement est partagé par les opérateurs dans l'ensemble des branches, à l'exception de ceux des industries du textile et du cuir et des industries mécaniques et métallurgiques, qui ont indiqué une situation défavorable du climat des affaires. Pour le prochain trimestre, les industriels anticipent un bon climat des affaires dans l'ensemble des branches, sauf dans les industries mécaniques et métallurgiques et les industries du textile et du cuir. Par ailleurs, seulement 3% des entreprises ont estimé que l'approvisionnement a été facile durant le quatrième trimestre 2009 contre 7% qui ont éprouvé des difficultés d'approvisionnement. La détérioration des conditions d'approvisionnement a concerné toutes les branches, sauf les industries mécaniques et métallurgiques. Ce qui inquiète, cependant, c'est que le niveau des stocks de matières premières détenus par les entreprises est jugé inférieur à la normale dans l'ensemble. Cette situation recouvre un niveau supérieur à la normale dans les industries mécaniques et métallurgiques et les industries électriques et électroniques, un niveau normal dans les industries agro-alimentaires et un niveau inférieur à la normale dans les autres branches. Les résultats de la Banque Centrale font état également d'une stabilité de l'effectif employé au 4ème trimestre 2009. Cette situation recouvre un renforcement du personnel dans les industries agro-alimentaires, les industries chimiques et parachimiques et les industries électriques et électroniques, ainsi qu'une baisse des effectifs dans les autres branches. A court terme, l'effectif global employé dans le secteur industriel devrait se stabiliser, avec toutefois des évolutions divergentes selon les branches. Dans le même sillage, 96% des entreprises enquêtées ont qualifié de calme le climat social au cours du quatrième trimestre 2009. En revanche, 4% l'ont estimé tendu, notamment dans les industries électriques et électroniques et les industries du textile et du cuir. Les mêmes résultats de BAM font état aussi d'une hausse du coût unitaire de production au cours du quatrième trimestre 2009, avec un solde d'opinion de 19%, en hausse de 5 points de pourcentage d'un trimestre à l'autre. Cette progression a concerné l'ensemble des branches, particulièrement les industries mécaniques et métallurgiques et les industries agroalimentaires. Par composante, les coûts financiers et les coûts énergétiques ont augmenté par rapport au trimestre précédent avec respectivement des soldes d'opinion de 40% et de 39%. Viennent ensuite les coûts des matières premières non énergétiques et ceux salariaux avec des soldes d'opinion de 35% et de 11% respectivement. Au niveau sectoriel, les coûts financiers et énergétiques ont constitué les principales sources d'augmentation du coût unitaire de production dans les industries chimiques et parachimiques ainsi que dans les industries mécaniques et métallurgiques. Dans la branche des industries agroalimentaires, les coûts des matières premières hors énergie et les coûts salariaux ont été les principaux déterminants du coût unitaire de production. Pour ce qui est des entraves au développement de la production, les chefs d'entreprises interrogés soulignent deux principaux facteurs : faiblesse de la demande et accentuation de la concurrence. La situation de trésorerie au cours du quatrième trimestre 2009 était, pour sa part, normale pour 79% des entreprises, supérieure à la normale pour 1% et inférieure à la normale pour 20%. Cette situation a concerné toutes les branches, particulièrement les industries du textile et du cuir Toujours selon BAM, la situation de la trésorerie des entreprises a été affectée essentiellement par les difficultés de recouvrement et par les charges non financières, qui ont pesé sur l'ensemble des branches, en particulier les industries électriques et électroniques, les industries agro-alimentaires et les industries mécaniques et métallurgiques. La trésorerie dans les industries du textile et du cuir a été affectée principalement par la baisse des ventes. Concernant les conditions de financement bancaire, les dépenses d'investissement réalisées au cours du quatrième trimestre 2009 ont augmenté d'un trimestre à l'autre dans l'ensemble des branches, à l'exception des industries agroalimentaires et des industries chimiques et parachimiques, où les opérateurs ont indiqué une stagnation des investissements, ainsi que des industries du textile et du cuir qui ont connu une diminution des investissements. À court terme, les industriels tablent sur la poursuite de l'augmentation des investissements. Concernant la structure du financement des investissements envisagés à court terme, le crédit bancaire vient en première place avec 49% du montant investi, en hausse de 8% d'un trimestre à l'autre, suivi de l'autofinancement avec 43% et du crédit bail avec 7%. L'augmentation de capital vient en dernière place avec 1%. L'accès au financement bancaire a été jugé normal par 54% des entreprises industrielles, difficile par 39% des entreprises et facile par 7%. Au niveau sectoriel, l'accès au financement bancaire a été particulièrement jugé difficile dans les industries du textile et du cuir et dans les industries chimiques et parachimiques. Les entreprises enquêtées estiment qu'au cours de la période sous revue, le coût du crédit a augmenté dans l'ensemble des secteurs, particulièrement dans les industries chimiques parachimiques et les industries électriques et électroniques.