Durant le troisième trimestre de cet exercice, les patrons marocains ont estimé bon le climat général des affaires. L'insuffisance de la demande et l'accentuation de la concurrence restent les principales entraves à la production. En majorité, les projets sont autofinancés . Bank Al-Maghrib continue de sonder le moral des patrons. Grosso modo, 51 % des industriels ont estimé bon le climat général des affaires durant le troisième trimestre de cet exercice. Selon les résultats de la traditionnelle enquête menée par Bank Al-Maghrib, 43% ont jugé le climat général des affaires moyen et 6% l'ont considéré médiocre. Soit un solde d'opinion de 45 %, en baisse de 13 points d'un trimestre à l'autre. «Ce jugement a été partagé par les opérateurs dans l'ensemble des secteurs, particulièrement les industries de la chimie et de la parachimie, les industries mécaniques et métallurgiques et les industries du textile et du cuir. Les prévisions pour les prochains mois demeurent, également, favorables», explique-t-on dans cette enquête. Les enquêteurs de la banque centrale se sont également penchés sur les entraves à la production. Par ordre d'importance, les patrons marocains ont cité l'insuffisance de la demande, l'accentuation de la concurrence, le secteur informel ainsi que le coût élevé des intrants. Par secteur, l'accentuation de la concurrence a été considérée comme le principal facteur entravant le développement des secteurs électriques et électronique, textile et cuir, et chimie et parachimie, selon les résultats de cette enquête. Dans les industries agroalimentaires, les chefs d'entreprises parlent plutôt d'insuffisance de la demande et du coût élevé des intrants. Pour leur part, les opérateurs dans le secteur des industries mécaniques et métallurgiques ont pâti des difficultés de financement qui ont constitué la principale entrave à la production dans ce domaine. Les conditions de financement étaient également sur la liste des questions des enquêteurs de Bank Al-Maghrib. 82 % des personnes sondées ont jugé normales les conditions d'accès au financement bancaire. Par contre, 6% des entreprises ont déclaré difficile l'accès au crédit bancaire contre 12% qui l'ont estimé facile, soit un solde d'opinion de 6%. «Au niveau sectoriel, à l'exception des industries agroalimentaires et les industries du textile et du cuir, où les opérateurs ont qualifié l'accès au financement bancaire de difficile, les opérateurs dans les autres secteurs l'ont considéré facile», ajoute-t-on. La majorité des patrons marocains autofinancent leurs projets. Les fonds propres restent le principal mode de financement avec un taux de 56% (cf illustration). Pour le coût du crédit bancaire, les entreprises sondées estiment qu'il est resté globalement normal. Une opinion qui diffère d'un secteur à l'autre. Les opérateurs du secteur de la chimie et de la parachimie ont trouvé que le coût de crédit demeure bas alors que ceux des autres secteurs l'ont considéré élevé, selon le département de Abdellatif Jouahri. Climat social calme Selon l'enquête de Bank Al-Maghrib, 97% des entreprises sondées ont qualifié de calme le climat social au cours des trois derniers mois. Et ce particulièrement dans les industries de la chimie et de la parachimie et les industries électrique et électronique. En revanche, 3% l'ont estimé tendu notamment dans les industries agroalimentaires, les industries mécaniques et métallurgiques et les industries du textile et du cuir.