La fusion entre les deux géants Holcim et Lafarge commence à prendre forme. En effet, Lafarge et Holcim ont franchi une nouvelle étape dans la réalisation de leur projet de fusion entre égaux, en vue de créer LafargeHolcim. C'est ainsi qu'un comité de désinvestissements a été constitué par les deux sociétés pour préparer le processus de cession à la suite de l'annonce de leur projet de fusion le 7 avril dernier. Un projet qui a pour ambition de mixer les deux entités pour créer un groupe à la pointe de l'innovation et à l'avant-garde de l'industrie des matériaux de construction. Dans ce sillage, le comité de désinvestissements a même établi une liste d'actifs qui pourraient être désinvestis afin d'anticiper les demandes éventuelles des autorités de la concurrence. Cette liste représente la majeure partie des actifs que les deux sociétés envisagent de désinvestir dans sept pays d'Europe en plus du Canada, de l'Ile Maurice, des Philippines et du Brésil. À aujourd'hui, le Maroc n'est pas concerné par ces désinvestissements. Cependant, la liste n'est pas définitive. En effet, les deux sociétés continueront à évaluer les situations où des désinvestissements pourraient être nécessaires en fonction de l'appréciation des recouvrements géographiques ou de demandes des autorités de la concurrence. Aussi, selon un communiqué de presse conjoint, les désinvestissements proposés seront conditionnés à l'examen des autorités de régulation dans le cadre d'un dialogue continu, ainsi qu'à l'accord des coactionnaires, lorsque c'est nécessaire. À noter que le futur groupe LafargeHolcim compte bien disposer d'une base industrielle significative et diversifiée en Europe avec environ 20% du chiffre d'affaires global, qui lui permettra de bénéficier de la reprise économique sur ce continent. Par ailleurs, le processus de cession se déroulera dans le respect des conditions d'information et de consultation en vigueur et dans le cadre d'un dialogue permanent avec les instances de représentation du personnel. En parallèle, des discussions seront menées avec les autorités de la concurrence et les acquéreurs potentiels. Toutefois, la finalisation du processus de désinvestissement sera conditionnée à la conclusion effective de l'opération de fusion entre Holcim et Lafarge. À noter que cette annonce intervient après la signature de l'accord de fusion, scellant officiellement les termes de l'opération annoncée le 7 avril, alors que le projet de fusion reste soumis aux consultations réglementaires et autres approbations d'usage. Pour rappel, comme annoncé lors de la signature de l'accord de fusion, ce projet devrait être finalisé au premier semestre 2015, avec pour objectif de créer un groupe bénéficiant du portefeuille le plus équilibré et diversifié du secteur, présent dans 90 pays et disposant d'un fort potentiel de création de valeur pour toutes ses parties prenantes.