3,58 milliards d'euros. C'est le montant décaissé au Maroc sous forme d'appui budgétaire sectoriel sur la période 2005-2012. Une somme qui représente 43 % de l'aide publique au développement sur cette période a relevé mardi 24 juin 2014 un rapport sur l'évaluation des opérations d'appui budgétaire au Maroc. Un ensemble de 54 appui budgétaires sectoriels a été octroyé par sept bailleurs de fonds, en l'occurrence l'Union européenne (UE), la Banque mondiale (BM), la Banque Africaine de développement (BAD), l'Agence espagnole pour la coopération internationale au développement (AECID), l'Agence française de Développement (AFD), la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) et la Banque Européenne d'Investissement (BEI). Le rapport a été présenté lors d'un séminaire de discussion sur l'évaluation des opérations d'appui budgétaire au Maroc en présence du ministre chargé du Budget, Driss El Azami El Idrissi et de l'ambassadeur de l'UE à Rabat, Rupert Joy.
Et c'est le domaine de la gouvernance publique et le secteur financier qui se taillent la part du lion en terme d'appui financier avec respectivement 26 % et 20,7 % du total des montants d'appuis budgétaires décaissés entre 2005 et 2012. L'éducation a occupé les 14,9 %, les secteurs de la santé, de l'eau et d'assainissement 8,4 % chacun, l'habitat et développement humain 7,5 % , l'agriculture 7,1%, le transport et l'énergie 3,3 % chacun. Ces appuis budgétaires ont efficacement accompagné des progrès importants dans le renouvellement et la modernisation des cadres législatifs et réglementaires sectoriels, a relevé l'évaluation qui a été pilotée par l'UE, le ministère de l'Economie et des finances, l'Espagne et la France. Dans les secteurs sociaux, le rapport a observé que les appuis budgétaires ont permis des avancées, mais leur impact sur les disparités régionales et de genres est resté limité. A noter que le rapport final devant donner lieu à un suivi opérationnel des recommandations, sera disponible en septembre 2014.