Les crédits bancaires ont la cote en ce début 2014. En effet, selon le constat général, les marocains s'endettent chaque année un peu plus auprès de leurs banques qui ne cessent de grignoter de plus en plus de part de marché aux sociétés de financement. À ce titre, les crédits bancaires ont atteint à fin avril dernier un montant de 735,681 milliards de dirhams, soit un bond de 30,934 milliards de dirhams en comparaison à avril 2013 et une légère baisse de 1,022 milliard de dirhams, comparé à l'encours enregistré à fin mars 2014, plombés par les créances diverses sur la clientèle et favorisés par une reprise notable des crédits à la consommation. Ainsi, selon les indicateurs clés des statistiques monétaires du mois d'avril 2014, publiés par Bank Al-Maghrib, les crédits bancaires, à la fin du quatrième mois de l'année 2014, seraient en hausse de 4,4% par rapport à la même période en 2013. Cependant, le taux de crédits bancaires enregistrés à fin avril 2014 s'inscrit en léger recul par rapport aux performances réalisées au cours du mois de mars de l'année 2014. Le classement par objet économique laisse paraître une sérieuse hausse des créances diverses à la clientèle qui ont enregistré à fin avril 2014 un encours de 103,669 milliards de dirhams se bonifiant ainsi d'une hausse de 12,9%, comparé aux résultats du mois d'avril 2013, souligne Bank Al-Maghrib. Pour leur part, les crédits immobiliers enregistrent une hausse importante de 2,4% entre le quatrième mois de 2014 et celui de 2013. Ils ont, en effet, atteint, à fin avril 2014, un montant de 231,994 milliards de dirhams, en hausse de 5,546 milliards de dirhams, comparé à l'encours enregistré à fin avril 2013. Toutefois, ils ont largement été impactés par un ralentissement des crédits aux promoteurs immobiliers qui ont marqué un recul conséquent de 4,7% d'une année à l'autre. S'agissant des crédits à la consommation, Bank Al-Maghrib relève une hausse conséquente de 2,1% entre l'encours enregistré à fin avril 2014 et celui de fin avril 2013. Ainsi, ils ont atteint, au quatrième mois de 2014, un encours de 40,521 milliards de dirhams, en hausse de 835 millions de dirhams en comparaison à celui enregistré le même mois de l'année précédente. Dans le même volet, les créances en souffrance poursuivent leur hausse s'inscrivant à 46,791 milliards de dirhams à fin avril 2014 contre seulement 37,933 milliards de dirhams relevés à fin avril 2013. Il s'agit, par ailleurs, d'une hausse conséquente de 23,4% enregistrée à fin avril 2014 en comparaison à la même période de l'année 2013. Par ailleurs, dans son commentaire, Bank Al-Maghrib relève que le ralentissement général du crédit bancaire trouve son origine principalement dans la décélération des prêts à caractère financier de 16,3 à 9,5% et des crédits immobiliers de 3,5 à 2,4%. S'agissant des autres catégories de crédit, les facilités de trésorerie sont revenues quasiment à leur niveau d'avril 2013, tandis que les crédits à l'équipement se sont accrus de 2,7% après 1,6%, et ceux à la consommation de 2,1% après 1,9%. Aussi, par secteur institutionnel, Bank Al-Maghrib signale que le rythme de progression annuel du crédit au secteur privé a marqué une légère décélération revenant de 4 à 3,8%, recouvrant un ralentissement de 7,7 à 7% des concours alloués aux ménages et une accélération de 1,7 à 1,9% de ceux aux sociétés non financières privées. S'agissant du crédit au secteur public, il a augmenté de 3,1% après une baisse de 1,4% en mars 2014. Variation annuelle des crédits bancaires par objet économique