2013 s'avère de bon augure pour les banques. En effet, les Marocains s'endettent chaque année un peu plus. À ce titre, les crédits bancaires ont atteint à fin juillet dernier un montant de 724,699 milliards de dirhams, soit un bond de 15,657 milliards de dirhams, en comparaison à juillet 2012 et un léger recul de 3,785 milliards de dirhams, comparé à l'encours enregistré à fin juin 2013. Ainsi, selon les indicateurs clés des statistiques monétaires du mois de juillet 2013, publiés par Bank Al-Maghrib, les crédits bancaires, à la fin des sept premiers mois de l'année 2013, seraient en hausse de 2,2% par rapport à la même période en 2012. Aussi, le taux de crédits bancaires enregistrés à fin juillet 2013 s'inscrit en légère baisse de 0,5% comparé aux résultats du mois de juin de la même année. La ventilation par objet économique laisse paraître une sérieuse hausse des crédits à la consommation qui ont enregistré à fin juillet 2013 un encours de 40,650 milliards de dirhams se bonifiant ainsi d'une hausse de 2,9%, comparé aux résultats du mois de juillet 2012, souligne Bank Al-Maghrib. Pour leur part, les crédits immobiliers enregistrent un important bond de 5,2% entre le septième mois de 2013 et celui de 2012. Ils ont, en effet, atteint, à fin juillet 2013, un montant de 228,264 milliards de dirhams, en hausse de 11,314 milliards de dirhams, comparé à l'encours enregistré à fin juillet 2012. S'agissant des crédits à l'équipement, Bank Al-Maghrib relève une petite hausse de 1,2% entre l'encours enregistré à fin juillet 2013 et celui de fin juillet 2012. Ainsi, ils ont atteint, au septième mois de 2013, un encours de 135,147 milliards de dirhams, en hausse de 1,601 milliard de dirhams sur celui enregistré le même mois de l'année précédente. Sur le même volet, les créances en souffrance poursuivent leur hausse s'inscrivant à 39,672 milliards de dirhams à fin juillet 2013 contre seulement 35,349 milliards de dirhams relevés à fin juillet 2012. Il s'agit, par ailleurs, d'une hausse conséquente de 12,2% enregistrée à fin juillet 2013 en comparaison à la même période de l'année 2012. Par ailleurs, en tendance générale, Bank Al-Maghrib relève que le ralentissement du crédit bancaire, en avril 2013, s'explique par la baisse de 0,8% des crédits de Trésorerie, après une hausse de 14,4% enregistrée en juillet 2012, et la décélération du rythme de progression des crédits immobiliers de 7,9 à 5,2%. Les crédits à l'équipement ont, quant à eux, augmenté de 1,2% au lieu d'une baisse de 2,9% un an auparavant, recouvrant une quasi-stabilité de l'encours des crédits accordés aux sociétés non financières privées, contre une baisse de 10% en juillet 2012, et une décélération de 56,9 à 13,2% des prêts aux sociétés non financières publiques. Par agent économique, la progression des concours alloués au secteur privé a décéléré de 7,8 à 1,2%, en relation avec le repli de 1,6% des prêts accordés aux sociétés non financières privées, contre une hausse de 7,9%, et le ralentissement de ceux alloués aux ménages de 8,1 à 5,7%. Toutefois, les crédits destinés aux sociétés non financières publiques ont enregistré une accélération de 19 à 21,8%.