Les Marocains continuent à s'endetter de plus en plus. Une course effrénée qui prend toujours plus de vitesse à chaque détour. À ce titre, les crédits bancaires ont atteint à fin juillet dernier un montant de 708,513 milliards de dirhams, soit un bond de 49,428 milliards de dirhams en comparaison à juillet 2011 et une hausse de 21,585 milliards de dirhams, comparée à l'encours enregistré à fin décembre 2011. Ainsi, selon les indicateurs clés des statistiques monétaires du mois de juillet 2012, publiés par Bank Al-Maghrib, les crédits bancaires, à la fin du septième mois de l'année 2012, seraient en hausse de 7,5% par rapport à la même période en 2011. Aussi, le taux de crédits bancaires enregistrés à fin juillet 2012 s'inscrit en hausse de 3,1% comparé aux résultats du mois de décembre de l'année précédente. Autant de chiffres importants qui traduisent l'engouement profond des Marocains pour toutes les formes de crédit en particulier les crédits à la consommation. En effet, la ventilation par objet économique, communiquée par Bank Al-Maghrib, laisse paraître une sérieuse hausse dans les crédits à la consommation qui ont enregistré à fin juillet 2012 un encours de 41,159 milliards de dirhams se bonifiant ainsi d'une hausse de 22,4% comparés aux résultats de juillet 2011. Cette forme de crédit qui permet aux clients des institutions financières de disposer librement du montant de leur crédit, connaît généralement beaucoup de succès dans les périodes estivales grâce aux offres alléchantes des organismes de crédit. Ainsi, les crédits à la consommation ressortent champions de la hausse de variation comparés aux autres formules de crédit. Pour leur part, les crédits immobiliers enregistrent également un bond de 7,9% entre le mois de juillet 2012 et celui de 2011. Ils ont, par ailleurs, atteint, à fin juillet 2012, un montant de 216,943 milliards de dirhams, en hausse de 15,835 milliards de dirhams, comparé à l'encours enregistré à fin juillet 2011. D'un mois à l'autre, les crédits immobiliers se sont bonifiés de 0,9% avec un encours de 215,067 milliards de dirhams en juin 2012. Dans ce segment, s'agissant des crédits à l'habitat, Bank Al-Maghrib relève une importante variation à la hausse de 10,5% entre l'encours enregistré à fin juillet 2012 et celui de fin juillet 2011. Ainsi, ils ont atteint, au septième mois de 2012, un encours de 145,254 milliards de dirhams en hausse de 13,783 milliards de dirhams sur celui enregistré le même mois de l'année précédente. Cependant, les crédits accordés aux promoteurs immobiliers s'inscrivent en timide hausse de 1,7% comparés à la performance réalisée par ce segment en juillet 2011. Il reste ainsi le mauvais élève des crédits immobiliers. Sur un autre volet, les créances en souffrance poursuivent leur hausse s'inscrivant à 35,349 milliards de dirhams à fin juillet 2012 contre seulement 32,499 milliards de dirhams relevés à fin décembre 2011. Il s'agit, dans ce sens, d'une hausse conséquente de 7,4% enregistrée à fin juillet 2012 en comparaison à la même période de l'année 2011. En gros, la ventilation du crédit bancaire par secteur institutionnel fait ressortir, selon Bank Al-Maghrib, une accélération du rythme d'évolution des crédits destinés aux ménages qui passent de 1,6 à 8%, ainsi que celui des concours alloués au secteur public qui ont affiché un taux en progression de 14,7 à 17,2%. Les crédits accordés aux sociétés non financières privées se sont, en revanche, inscrits en décélération, avec un taux de variation revenant de 14,8 à 8%.