Décidément, le premier trimestre a tourné en faveur des banques. En effet, les Marocains s'endettent chaque mois un peu plus. À ce titre, les crédits bancaires ont atteint à fin mars dernier un montant de 699,605 milliards de dirhams, soit un bond de 14,495 milliards de dirhams en comparaison à mars 2012 et un léger recul de 2,623 milliards de dirhams, comparé à l'encours enregistré à fin février 2013. Ainsi, selon les indicateurs clés des statistiques monétaires du mois de mars 2013, publiés par Bank Al-Maghrib, les crédits bancaires, à la fin des trois premiers mois de l'année 2013, seraient en hausse de 2,1% par rapport à la même période en 2011. Aussi, le taux de crédits bancaires enregistrés à fin mars 2013 s'inscrit en légère baisse de 0,4% comparé aux résultats du mois de février de la même année. La ventilation par objet économique laisse paraître une sérieuse hausse des crédits à la consommation qui ont enregistré à fin mars 2013 un encours de 39,461 milliards de dirhams se bonifiant ainsi d'une hausse de 6,6%, comparé aux résultats du mois de mars 2012, souligne Bank Al-Maghrib. Pour leur part, les crédits immobiliers enregistrent un important bond de 10% entre le troisième mois de 2012 et celui de 2013. Ils ont, en effet, atteint, à fin mars 2013, un montant de 224,357 milliards de dirhams, en hausse de 14,886 milliards de dirhams, comparé à l'encours enregistré à fin mars 2012. S'agissant des crédits à l'équipement, Bank Al-Maghrib relève une petite baisse de 1,3% entre l'encours enregistré à fin mars 2013 et celui de fin mars 2012. Ainsi, ils ont atteint, au troisième mois de 2013 un encours de 134,865 milliards de dirhams, en recul de 1,817 milliard de dirhams sur celui enregistré le même mois de l'année précédente. Sur le même volet, les créances en souffrance poursuivent leur hausse s'inscrivant à 37,319 milliards de dirhams à fin mars 2013 contre seulement 35,310 milliards de dirhams relevés à fin décembre 2012. Il s'agit, par ailleurs, d'une hausse conséquente de 9,2% enregistrée à fin mars 2013 en comparaison à la même période de l'année 2012. Par secteur institutionnel, Bank Al-Maghrib relève que le rythme d'accroissement des concours alloués au secteur privé a décéléré de 6,3 à 3,6%, recouvrant un ralentissement des crédits accordés aux entreprises non financières privées de 6,3 à 0,7% et une accélération des prêts aux ménages de 6,7 à 8,1%. Quant aux crédits accordés aux entreprises non financières publiques, ils ont baissé de 0,9%. Aussi, par branche d'activité, le ralentissement du crédit bancaire recouvre une baisse de 2,1% pour l'industrie, de 5,6% pour le commerce et de 7,3% pour les activités financières, ainsi qu'une décélération de 9,9% à 2,8% pour les bâtiments et travaux publics et de 18,1 à 11,2% pour l'électricité, gaz et eau. En ce qui concerne les créances des autres sociétés financières sur les agents non financiers, les prêts accordés par les sociétés de financement ont ralenti de 7,5 à 4,6%, suite au repli de 4% des crédits à la consommation aux ménages et à la décélération du crédit-bail aux entreprises privées, de 6,7 à 2,2%.