En 2012, les femmes au travail sont "relativement jeunes" avec 42,4 % âgées de moins de 35 ans, indique le Haut-Commissariat au plan (HCP) dans sa publication "Femmes marocaines et marché du travail : caractéristiques et évolution". $ "En milieu rural, l'implication des jeunes filles de moins de 25 ans dans les activités agricoles fait que leur part dans l'emploi féminin atteigne près de 20 %, alors qu'en milieu urbain, où les efforts de scolarisation des filles sont relativement plus importants, cette proportion n'est que de 10,3 %", précise le HCP. La structure des actives occupées selon l'état matrimonial, montre que plus de la moitié des femmes (57,7 %) sont mariées, 30,7 % sont célibataires et 11,7 % sont soit veuves soit divorcées. Plus de sept femmes en emploi sur dix n'ont aucun diplôme, fait savoir cette synthèse, révélant que cette proportion atteint 92,7 % dans les zones rurales, contre 38,2 % en zones urbaines. Ces résultats sont la conséquence de la spécificité du monde rural qui favorise l'intégration des femmes et des jeunes filles aux activités agricoles du ménage, explique la même source. En 2012, 73,5 % des femmes ont déclaré avoir accédé au marché du travail à un âge inférieur à 15 ans, contre seulement 11,8 % parmi les femmes citadines, "une réalité, qui a, sans nul doute, un impact négatif sur la scolarisation des enfants en milieu rural, notamment celle des petites filles", déplore le document. L'analyse spatiale de l'emploi féminin révèle que les trois régions du Sud affichent ensemble le taux d'emploi féminin le plus bas avec seulement 9,3 %, suivies par la région de Tanger-Tétouan (10,8 %) et la région de l'Oriental (11,1 %). En revanche, les régions dans lesquelles le taux d'emploi affiche les niveaux les plus élevés sont les régions de Doukkala-Abda (34,4 %), Chaouia-Ouardigha (32,4 %), Souss-Massa-Daraa (31,1), Elgharb-Chrarda-Beni-Hssan (30,8 %) et Marrakech-Tensift-Elhouaz (29,3 %). Au niveau national, le taux d'emploi masculin est 3 fois supérieur à celui des femmes et il est 6 fois plus important dans certaines régions, comme le Sud (6,9 fois), Tanger-Tétouan (6,1 fois) et l'Oriental (5,9 fois), selon le HCP. "Indépendamment de leur niveau scolaire, et comparativement à leurs homologues masculins, les femmes ont toujours plus de difficultés de trouver un poste d'emploi et plus les femmes sont instruites plus les difficultés d'insertion au marché du travail sont moins importantes", regrette la même source.