La présentation de l'activité conteneurs 2003 au port de Casablanca permet de faire quelques constats sur les grandes mutations qui ont marqué récemment cette activité. Lecture. L'activité du port de Casablanca se porte comme un charme. Avec près de 87% du trafic national conteneurisé, le trafic des conteneurs a pratiquement doublé durant les cinq dernières années, passant de 244.000 conteneurs équivalent vingt pieds (EVP) en 1998, à près de 450 000 EVP en 2003. Au terme de l'année 2003, ce trafic a enregistré une hausse de 14% en EVP et 11% en tonnage par rapport à l'année précédente, confirmant ainsi la croissance à deux chiffres, qu'enregistre ce trafic depuis plusieurs années. Ces volumes placent ainsi l'activité transit des conteneurs en tête des activités stratégiques de l'ODEP au port de Casablanca. Cette évolution est intimement liée à l'essor que connaît la conteneurisation au niveau du commerce mondial. En effet, les exigences d'économie d'échelle poussent les industries maritimes à se doter de navires et terminaux de taille de plus en plus grande. Ces terminaux reposent sur deux exigences complémentaires : répondre à la croissance des trafics et disposer d'infrastructures pour les très gros porte-conteneurs. Cette nouvelle donne profite amplement au port de Casablanca. Au titre de l'année 2003, le traitement du trafic des conteneurs a connu une évolution significative. La variation des rendements de la manutention se lit au positif. La productivité s'est améliorée de 10% à l'import et de 8% à l'export par rapport à l'année précédente. Cette productivité s'élève en moyenne à 22 conteneurs manipulés/h et atteint parfois 35 conteneurs par heure quand des conditions d'exploitation favorables sont réunies : préparation de l'escale, plan de chargement, caractéristiques des navires, etc. Sur un autre plan, l'évolution de la productivité a connu une nette augmentation entre 1999 et 2003, période d'achèvement et de mise en service de l'ensemble des installations du Terminal à Conteneurs Est. Les taux de progression ont ainsi atteint +43% à l'import et +38 % à l'export. Cette performance s'est répercutée sur le temps d'attentes des navires porte-conteneurs. Le nombre des escales ayant subi une attente a diminué de 32 % et la durée d'attente par navire a baissé de 44 %. Pour rappel, l'extension du terminal à Conteneurs Est a mobilisé une enveloppe financière de 492 MDH. Cette extension porte sur la construction de 220 mètres linéaires de quais à –12 mètres hydro et 6,5 hectares de terre-pleins. Elle a été équipée de trois nouveaux portiques de 40 tonnes et offre une capacité de traitement de 80000 EVP supplémentaires par an, ce qui porte la capacité globale du port pour cette activité à 600.000 EVP par an. Aujourd'hui, le port de Casablanca dispose d'un nouveau Terminal à conteneurs qui est prêt à faire face aux trafics attendus puisqu'il dispose de 600 mètres linéaires de quais, près de 52 ha de zones de stockage et est équipé de six portiques de 40 tonnes. Le coût global de réalisation de ce nouveau terminal, totalement financé par l'ODEP, a été de l'ordre de 1,5 milliard de dirhams. Parallèlement aux projets d'investissement, ces améliorations sont à mettre à l'actif de l'adaptation du nouveau mode organisationnel et opératoire au volume du trafic. Le dispositif de mesures comporte en effet une nouvelle organisation visant à rapprocher la décision de l'action, et ceci à travers la préparation anticipée mais aussi le suivi des escales. Rentre aussi dans ce cadre, la sécurisation du terminal à travers un système de surveillance par caméra pour mieux maîtriser le déroulement des opérations au sein du terminal. Bien vu.