Rabat accueille le Forum des Présidents des Commissions des Affaires Etrangères des Parlements Africains    Pourquoi la visite de Rachida Dati dans les villes du Sahara marocain est un tournant historique qui dérange l'Algérie    Sahara : La route du 2eme passage vers la frontière mauritanienne bientôt achevée    Istanbul : Un Marocain défenestré par ses cousins sous l'emprise de drogues    Cellule terroriste liée à Daech : Un engin explosif en montage saisi près de Rabat    Complot terroriste : le travail hors pair du pôle DGSN-DGST pour neutraliser des menaces sécuritaires dans plusieurs villes    Football: L'équipe nationale affronte en amical la Tunisie le 7 juin prochain    Carburant solaire : Synhelion s'intéresse au secteur énergétique marocain    TGCC renforce sa stratégie de diversification avec l'acquisition de 60% du capital de STAM et VIAS    Renforcement de la coopération commerciale entre le Maroc et l'Espagne dans le cadre de la préparation pour la Coupe du Monde 2030    Shanghai: Pleins feux sur les perspectives de l'industrie des véhicules électriques au Maroc    Sécurité routière: Les banques multilatérales envisagent de porter leurs financements à 10 milliards USD    Commerce en ligne : Le service de paiement multidevise élargi à l'e-commerce    La Bourse de Casablanca consolide ses gains à la clôture    Sécurité routière : le Maroc et la République tchèque renforcent leur coopération    À Marrakech, le ministre turc des transports Abdulkadir Uraloğlu quitte la salle lors du discours de son homologue israélienne    Cellule EI démantelée : saisie d'un engin explosif supplémentaire en phase de montage aux environs de Rabat, selon le pôle DGSN-DGST    Cellule EI démantelée : Saisie d'un engin explosif supplémentaire en phase de montage aux environs de Rabat    Brésil : Bolsonaro inculpé pour tentative présumée de coup d'Etat    Conférence du désarmement : Omar Zniber met en exergue la position du Maroc quant à l'importance des assurances de sécurité négatives    Diplomatie chinoise : des développements importants et des perspectives prometteuses pour renforcer le partenariat stratégique entre le Maroc et la Chine    Le gouvernement espagnol approuve la formation d'une commission interministérielle de coordination de l'organisation du Mondial 2030    Brillant avec Bruges en LdC, Chemsdine Talbi s'exprime une nouvelle fois sur son choix de sélection    Football : Škoda Maroc et la FRMF dévoilent la voiture officielle des Lions de l'Atlas    CasablancaRun 2025 : « Pour un Maroc en bonne santé »    Athlétisme. Jacob Kiplimo pulvérise le record du monde    Le ministre français des Transports salue l'engagement du Maroc dans la lutte contre l'insécurité routière    Le Maroc déjoue un vaste complot terroriste orchestré par le groupe Etat islamique (EI)    Retour de la pluie et chute des températures à partir de vendredi    À Tamesna, un arsenal considérable saisi dans un coup de filet antiterroriste    Le Maroc compte investir 1,25 milliard de dirhams pour revigorer l'industrie du bois    « Ma visite dans les provinces du Sud s'inscrit dans le cadre du nouveau livre » des relations entre la France et le Maroc    Ministre de la Culture française : Le Maroc représente une référence culturelle mondiale    Le Jazz africain pose ses jalons à Dakar    Dakhla : Mehdi Bensaid et Rachida Dati inaugurent une annexe régionale de l'ISMAC    165 Moroccan students secure Hungarian scholarships annually    Polisario protests Morocco map including Sahara at Spanish expo    Chefchaouen : Les perroquets de la place Outa El Hammam font partie d'espèces protégées    Sécurité routière: Omar Hilale met en valeur la crédibilité du Maroc à l'international [Vidéo]    Gaza: le président des Emirats affirme à Rubio son refus d'un déplacement des Palestiniens    LdC : Le Real de Diaz pour confirmer face à City, le PSG et Hakimi à un petit pas des 8es    France-Maroc : Rachida Dati décore Fadila El Gadi et Brahim El Mazned    Officiellement... Ouverture d'un nouveau poste-frontière entre le Maroc et la Mauritanie, passant par Smara, Amgala et atteignant Bir Oum Grein en territoire mauritanien    Prépa. CAN U17 Maroc 25: Le Maroc et l'Egypte se neutralisent    M. Bensaïd salue la coopération maroco-française dans divers domaines    Maroc-France : signature de plusieurs accords de coopération dans le domaine culturel    M. Laftit s'entretient à Marrakech avec son homologue saoudien    Visite de Rachida Dati au Maroc : Voici les accords de coopération signés entre le Maroc et la France    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Zapatero, fatigué, renonce à un troisième mandat : Le DVD d'un président de gouvernement: une leçon d'éthique et d'humilité
Publié dans Albayane le 04 - 04 - 2011

José Luis Rodriguez Zapatero, secrétaire général du Parti Socialiste Ouvrier espagnol (PSOE: au pouvoir) et président du gouvernement espagnol, a annoncé, samedi, sa décision de ne pas se présenter aux élections législatives de 2012.
Il a proposé ainsi une nouvelle feuille de route pour ses « camarades » qui seront appelés à des élections primaires au sein du parti en vue de choisir son successeur dans un processus démocratique, libre et responsable. Il restera aux commandes du gouvernement jusqu'à la fin de la législature et à la tête du PSOE comme secrétaire général, afin d'éviter des élections anticipées et que son parti tombe dans le chaos. Une page du socialisme réformateur est tournée. Désormais, le PSOE doit donner la preuve qu'il est une organisation forte, au - dessus du tribalisme politique et fidèle aux idéaux du socialisme. La décision de Zapatero invite à une réflexion multiple.
D'abord, son geste va corroborer la conception qui se fait du pouvoir selon laquelle les chefs de gouvernement prennent jeunes la retraite. Felipe Gonzalez s'est retiré volontairement de la présidence du PSOE à l'âge de 54 ans et José Maria Aznar l'a fait à 51 ans. Zapatero fait de même. Il prend sa retraite anticipée à 51 ans après huit ans au palais de la Moncloa, siège de la présidence du gouvernement, et cède le témoin du PSOE à un autre militant du parti sans cataclysme ni provoquer de guerre civile.
Ensuite, Zapatero est conscient qu'il est devenu un « cadavre politique » à cause de la prise d'un train de réformes impopulaires, qui l'ont converti en une cible préférée de l'opposition de droite, le Parti Populaire. Cette situation risque de porter préjudice à son parti aux prochaines élections locales et régionales, le mois prochain. Les sondages d'opinion, qui ne lui sont plus favorables depuis plusieurs mois, le situent à une modeste place dans l'échelle des valeurs. De même, des voix se lèvent au sein du PSOE réclamant la régénération et un sang nouveau pour gagner les élections municipales et régionales, principal test avant les élections générales de 2012.
Enfin, Zapatero a épuisé son programme électoral dans une conjoncture totalement défavorable à cause d'une profonde crise économique qui dure encore.
Dans ce scénario, Zapatero est acculé à sauver le reste de crédibilité qui lui reste encore en tant qu'homme politique et reconnaître, dans un exercice d'humilité et d'honnêteté, qu'il n'est plus l'homme des grands défis. L'opinion publique a la mémoire courte et juge toujours les hommes à la lumière des acquis les plus actuels. Le deuxième mandat de Zapatero à la Moncloa (2008-2012) s'est converti en un calvaire aussi bien pour le PSOE que pour la société dans son ensemble. Le PP s'est finalement réjoui de la décomposition du programme socialiste, non grâce à ses propres mérites, mais à cause des facteurs exogènes qui ont torpillé les fondements de la politique sociale du gouvernement. Ceux-ci sont la résultante d'une conjoncture internationale adverse, la banqueroute d'un modèle économique obsolète, la faillite de certains secteurs moteurs de l'économie (bâtiment, industrie manufacturière, système bancaire vorace) et l'exigence d'adoption des réformes économiques et sociales impopulaires à l'instigation de l'Union Européenne. D'autant plus, les socialistes doivent faire face à une opposition farouche de la part d'une droite archaïque qui parie sur le pourrissement de la situation économique pour qu'augmente la colère des syndicats et des travailleurs. Au sein du PSOE, certaines voix de dissonance et de disharmonie revendiquent dans les coulisses un changement de discours et de personne. Zapatero, en tant que responsable des destinées de plus de 45 millions de citoyens, a dû opter à des mesures drastiques qui ont affecté durement l'ensemble des couches sociales, particulièrement les plus vulnérables. Le recours à des programmes de restructuration rigides et à l'austérité était inéluctable. Au plan politique, cette démarche se paie très cher en termes de popularité, de crédibilité et de votes. Pour «prendre le taureau par les cornes», il était indispensable pour Zapatero de sacrifier son futur politique au nom du pragmatisme et de l'intérêt national. Aucun leader politique ne souhaite être dans une pareille circonstance. Avec plus de quatre millions de chômeurs, un déficit de la balance de paiements galopant, une haute facture énergétique, une réduction des recettes, l'Espagne était sur le point de connaître le même sort que la Grèce, l'Irlande ou le Portugal.
Zapatero ne sera pas la tête de liste aux élections législatives de 2012, mais le PSOE reste. Les socialistes sont donc appelés à choisir un successeur après les élections municipales et régionales du 22 mai. Les élections primaires rompent avec le pouvoir discrétionnaire du dirigeant sortant de désigner son dauphin comme successeur, comme c'est le cas au Parti Populaire ou aux partis régionalistes.
Deux noms sont cités avec insistance dans les paris. Il s'agit de l'actuel premier vice-président du gouvernement et ministre de l'intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, et le ministre de la Défense, Carme Chacon. Ce sont deux éventuels candidats aux profils diamétralement opposés. Rubalcaba (1951), docteur en chimie, est le dernier des dinosaures qui provient du parc jurassique de Felipe Gonzalez. Politiquement actif depuis l'arrivée au pouvoir des socialistes en 1982 comme député ou comme ministre, il est appuyé par la majorité des barons du parti qui dirigent les gouvernements régionaux. Chacon (1971), docteur en droit, est la figure emblématique de la jeunesse socialiste, la première dame qui a été nommée à la tête du ministère de la Défense. Elle représente les valeurs modernes de la société espagnole et bénéficie du soutien d'au moins de deux barons du PSOE. Depuis sa défaite aux élections générales de 2008, le PP a axé sa campagne de dénigrement sur la personne de Zapatero en vue d'affaiblir son leadership.
L'objectif est de précipiter son départ et provoquer des élections anticipées alors que le PSOE, sans leader, sera incapable de colmater les fissures dans son édifice. Fidèle à son parti et à ses engagements nationaux, Zapatero est arrivé, finalement à une conclusion selon laquelle son étape est close et qu'il ne doit pas porter préjudice aux attentes électorales des socialistes.
Ainsi personne ne peut lui reprocher, après les échéances des élections locales et régionales du 22 mai prochain, la responsable des résultats. Du coup, il a enlevé à ses adversaires au Parti Populaire, tout argument dans leur campagne électorale pour bâtir sa thématique.
«Je ne vais pas être candidat aux prochaines élections générales. Merci pour votre respect et votre affection» : Ce sont les derniers mots avec lesquels Zapatero a mis un terme à son projet politique devant le comité fédéral du PSOE. La transition sera tranquille, sereine et démocratique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.