L'Humanité fait sa grande fête, depuis vendredi dernier à la Courneuve. Plus de six cents mille visiteurs de tous les coins de la planète ont pris d'assaut l'immense espace des festivités. Tous les communistes et leurs sympathisants ont communié avec ferveur, à travers les divers ingrédients de cet évènement où les valeurs suprêmes furent mises à contribution. Les stands bourrés à craquer par les documents, les produits et les spécialités culinaires chatoyaient dans un jalonnement interminable. Celui du PPS et ses organes de presse ; Al Bayane et Bayane Al Yaoum, crevait l'écran par la richesse de ses prestations et la vivacité des militants aussi bien des sections locales que de la délégation dépêchée sur place, conduite par Mustapha Labraimi, membre du bureau politique et responsables des relations étrangères du parti et Mohamed Kaouti, directeur général de nos journaux. Fort attaché à cette tradition qui date maintenant de 80 ans, notre quotidien de version française avait consacré une édition spéciale, joliment conçue et dédiée exclusivement à cette grandiose rencontre, distribuée gratuitement aux participants. Cette louable initiative a été accueillie très favorablement, de par le contenu de solidarité et le débat pertinent sur l'action médiatique qu'elle renfermait. Samedi dernier dans la matinée, le directeur de l'Humanité, Patric Le Yarick, avait prononcé le discours de l'inauguration, devant une imposante assistance dans la grande scène. Dans cette longue allocution, l'intervenant, doté d'un prodigieux art d'orateur, avait fait un tour d'horizon des grandes préoccupations de l'humanité, en fustigeant énergiquement les énormes préjudices du système capitaliste dont les tentacules voraces accablent les peuples du globe, tout en faisant l'éloge des principes humanistes suprêmes qui sont la solidarité, la paix, la justice sociale… Par ailleurs, il ne manquait pas de saluer vivement les pays qui luttent pour ces nobles valeurs et les personnes qui endurent les calvaires de l'emprisonnement, l'oppression, les représailles, la xénophobie… partout dans le monde pour leurs idées libératrices et progressistes. Dans une déclaration exclusive à Al Bayane, juste à la fin de son speech, le directeur de l'humanité « condamne toutes les formes de l'exploitation et de l'exclusion des peuples par les régimes despotiques, sous prétexte des concepts fallacieux telle la concurrence économique. Nous continuons à brandir haut et fort le flambeau du combat inlassable pour le triomphe des idéaux de la fraternité, la communion, l'entraide… Nous organisons, chaque année cette fête, en compagnie de tous les adeptes de ces idées universelles, afin de contribuer ensemble à l'élaboration des formes et des formules nouvelles à même de stopper tous ces massacres envers l'Humanité ». En fait, au-delà de son aspect festif et événementiel où les spectacles artistiques tout azimut mettent le feu dans les différents espaces du site, la fête de l'Huma est avant tout une opportunité pour tenir des rassemblements communs où les idées et les positions sont exposées, échangées et approfondies autour de l'idéal mutuel qu'elles revendiquent au grand jour. Plusieurs thématiques de l'ordre de la sécurité, la solidarité, la démocratie, l'émancipation, la crédibilité journalistique… sont proposées et animées au grand public dans les conférences de débat, par des intervenants de tous bords. Outre également les prestations spécifiques à chaque stand, des réunions unilatérales s'y tiennent pour rapprocher davantage les points de vue. Celui du PPS a pareillement été le théâtre d'une série d'entrevues avec nombre d'organisations et d'individualités, en plus des visites de courtoisie de plusieurs personnalités, notamment celle du maire de Saint Denis, lié par une convention de jumelage avec la commune urbaine de Tiznit. Il faut dire aussi que la fête de l'Huma draine tout particulièrement des multitudes de jeunes qui viennent chercher du plaisir et du partage dans un engouement indescriptible, mais également s'abreuvoir dans le patrimoine intarissable du socialisme. Les vieux sont pareillement très accrochés par cet évènement d'envergure, d'autant plus qu'actuellement une avalanche de protestations et de refus gagnent massivement le troisième âge contre la décision Sarkozienne de prolonger l'âge de la retraite à 62 ans. Une mesure largement réprouvée par les milieux français et à l'encontre de laquelle le PCF et d'autres forces progressistes mène une campagne farouche. Nous y reviendrons.