La réunion de vendredi sur le dialogue social entre le gouvernement et ses partenaires sociaux (syndicats et patronat) ne semble pas avoir abouti à des progrès. C'est, à l'écoute de responsables syndicaux, un dialogue de sourds. Le gouvernement a insisté, lors de la réunion tripartite sur la méthodologie de travail et les points inscrits à l'ordre du jour de l'actuelle session du dialogue social. Les négociations n'ont pas la même signification ni la même définition pour les acteurs en présence. Le gouvernement reste sur sa position de ne parler que de méthodologie afin d'aller de l'avant sur les projets de loi sur les syndicats et le droit de grève. Réponse du berger à la bergère, les centrales veulent d'abord obtenir, en 2010, quelque chose pour leurs troupes. D'où la question centrale, pour les syndicats, de l'augmentation des salaires et de la promotion exceptionnelle. D'où le blocage, de part et d'autre. Signalons que même la question du plan de travail a été remise en cause par la Confédération de Noubir Amaoui, dont les représentants ont claqué la porte… Ce qui a amené le gouvernement à prévoir deux réunions à ce sujet. La première consiste en l'examen des points qui pourraient faire l'objet des prochains rounds du dialogue social. C'est la commission tripartite secteur public - secteur privé qui devra se réunir, demain mardi, pour fixer les points devant être à l'ordre du jour de la réunion au sommet, programmée vendredi. Signalons que la réunion de vendredi dernier s'est déroulée en présence du ministre de l'Emploi, de la Formation professionnelle, du ministre chargé de la modernisation des secteurs publics, du ministre chargé des Affaires économiques et générales, du secrétaire général du ministère de l'Economie et des Finances, du wali directeur général des collectivités locales et du conseiller du Premier ministre chargé des affaires sociales. La Confédération générale des Entreprises du Maroc (CGEM) était représentée par une délégation conduite par son président alors que l'Union Marocaine du Travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), la Fédération Démocratique du Travail, l'Union générale des Travailleurs du Maroc (UGTM) et l'Union Nationale des Travailleurs au Maroc (UNTM) étaient représentées par leurs principaux négociateurs. Il faudra relever, enfin, que les syndicats étaient déçus par les résultats de cette réunion et maintiennent l'espoir de décrocher des acquis aux travailleurs, avant de passer à la discussion des projets de loi.