Nouvelle promenade de santé pour Max Verstappen (Red Bull), qui a remporté en Autriche sa cinquième victoire d'affilée, la septième cette saison en neuf Grands Prix, s'envolant déjà en tête du championnat du monde de F1 vers un troisième titre consécutif. C'est encore un carton plein sur le Red Bull Ring pour le « King » de Red Bull: le Néerlandais a pris la pole position vendredi, remporté la course sprint samedi avant le Grand Prix dominical, point bonus du meilleur tour à la clé. La messe est dite. Deuxième loin derrière, en simple mortel, Charles Leclerc a bien signé le meilleur résultat de Ferrari cette saison. Mais il n'a jamais touché du doigt la victoire, qui échappe au Monégasque et à la Scuderia depuis un an et l'édition 2022 de ce Grand Prix d'Autriche. Déjà largement leader avant cette 9e manche sur 22, Verstappen a une avance stratosphérique de 81 points devant son équipier chez Red Bull Sergio Pérez, qui a limité la casse en arrachant le podium après une remontée depuis la 15e place. Seul autre pilote à bénéficier de cette Red Bull extraterrestre, le Mexicain est aussi le seul à avoir battu Verstappen cette saison (Arabie saoudite et Azerbaïdjan). Mais depuis cinq courses, il est à l'arrêt. Vainqueur pour la 42e fois en F1, à 25 ans, « Mad Max » file sans adversité vers un troisième titre mondial d'affilée. « Je ne veux pas penser à cela, je me concentre sur le travail avec l'équipe et on a bien travaillé tout le week-end donc je suis juste content et j'ai hâte d'être à Silverstone », au GP de Grande-Bretagne dimanche prochain, a-t-il réagi à chaud. Il est devenu le recordman de victoires en Grand Prix d'Autriche, avec quatre succès, devant le Français Alain Prost. Verstappen a d'ailleurs déjà gagné cinq fois sur ce circuit puisqu'il y a aussi remporté le GP de Styrie organisé en 2021. Bonne nouvelle pour lui, il pourra vivre à nouveau ce cavalier seul: le Grand Prix d'Autriche a été prolongé au calendrier jusqu'en 2030. Parti en pole position pour la 26e fois de sa carrière, Verstappen a pris une bonne impulsion et a résisté aisément dans le premier tour aux tentatives de Leclerc, parti 2e. Leclerc a bien été leader transitoire, mais uniquement parce que le Batave s'est arrêté au stand au 24e tour. Cela n'a pas duré: après avoir rapidement doublé Carlos Sainz (Ferrari), Verstappen a refait en dix tours son retard et n'a fait qu'une bouchée du Monégasque. Plus personne ne l'a revu. Il a même pris le risque de s'arrêter à nouveau au stand dans l'avant-dernier tour pour aller chasser le point bonus du meilleur tour. Qu'il a raflé, évidemment. Pour Ferrari, en grande difficulté cette saison, ce Grand Prix est malgré tout une bouffée d'air frais – même si le double podium lui a échappé. « Ça fait du bien de revenir sur le podium », a souri Leclerc, qui n'y avait plus goûté depuis le 30 avril à Bakou. « On a optimisé ce qu'on avait entre les mains (…) c'est une bonne chose pour le futur, l'équipe a vraiment fait un travail magnifique pour amener des évolutions plus vite que prévu ». Sainz et Pérez ont par ailleurs livré en fin de course la seule friandise à se mettre sous la dent avec quelques passes d'armes et, en conclusion, la domination logique de la seconde Red Bull. Dernière péripétie, Sainz, d'abord 4e, a été rétrogradé plus de cinq heures après l'arrivée à la 6e place, pénalisé pour avoir dépassé trop souvent les limites de piste. Lando Norris (McLaren) et Fernando Alonso (Aston Martin) en ont profité, grimpant à la 4e et 5e place. Sept autres pilotes ont été sanctionnés a posteriori pour ne pas avoir respecté les limites du tracé, dans un embrouillamini dont la FIA a le secret. Lewis Hamilton (Mercedes) en a ainsi fait les frais, passant de la 6e à la 8e place, derrière son équipier George Russell. Pierre Gasly a lui perdu une place, passant 10e, alors que l'autre Français, Esteban Ocon, en a lâché deux, de la 12e à la 14e. Un point c'est tout pour Alpine.