Ouardirhi Abdelaziz La fin de l'année 2022 touche à sa fin le samedi 31 décembre. C'est le temps pour nous, de nous attarder un peu sur le secteur de la santé, prendre le temps de nous arrêter, non pas de faire le bilan de ce département, car le ministre de la Santé fait son travail. Mais uniquement d'apprécier toutes les choses accomplies pendant l'année écoulée, de voir ce qui n'a pas été réalisé, de nous poser quelques questions bien fondées sur certains aspects que concernait le secteur de la santé. Tout d'abord, il y a lieu de rappeler que la couverture sanitaire universelle, un chantier décidé, voulu par sa majesté le Roi Mohamed VI que Dieu le glorifie, va contribuer à la généralisation de l'assurance maladie obligatoire. Ce qui va permettra à 22 millions de personnes supplémentaires d'être couvertes. S'agissant de la nouvelle gouvernance du secteur de la santé, il y a lieu de noter la création d'instances de gestion et de gouvernance. C'est notamment le cas de la création d'une Haute autorité de santé, les agences régionales de santé et les groupements territoriaux de santé. Afin d'assurer une répartition équitable de l'offre de soins, on note que le ministère prévoit la création d'une Agence nationale des médicaments et des produits de santé, comme il y a aussi un autre projet de loi relatif à la création d'une Agence nationale du sang et de ses dérivés. Pour renforcer l'offre de soins en milieu rural, il y a lieu de noter les nouvelles constructions d'établissements de soins de santé primaires. Mais aussi la construction de nouveaux hôpitaux régionaux et provinciaux, la réhabilitation de plusieurs structures sanitaires de soins de santé de base et d'établissements hospitaliers anciens. Dans le cadre du dialogue social, et concernant la valorisation des ressources humaines, un ensemble de propositions présentées par les syndicats ont été acceptées, concernant l'augmentation des salaires des médecins et des infirmiers, la valorisation de certaines indemnités... En ce qui concerne la carence en ressources humaines, et afin de remédier à la pénurie d'infirmiers, le ministère de la Santé décide d'augmenter le nombre des places au niveau des instituts supérieurs des professions infirmières et techniques sanitaires ( ISPITS ) de 7.000 places par an . Le bilan du secteur de la santé 2022, met en exergue de nombreuses réalisations, les efforts qui sont réalisés par le département de la santé concernant la généralisation de la couverture sanitaire, et ce dans un contexte très difficile marqué par la pandémie du Covid, une crise économique, la sécheresse, l'augmentation constante de nombreux produits que le Maroc importe ..... Ce qui attire beaucoup plus l'attention concernant le secteur de la santé, c'est le peu d'informations concernant le secteur privé à but lucratif. Un secteur qui a tendance à s'étendre, à prendre des proportions importantes en termes d'unités de soins spécialisés, de capacité litière qui a terme surpassera le secteur public. Ce n'est pas une vue de l'esprit, c'est une réalité qui nous oblige à reconsidérer les objectifs et motivations de certains groupes, qui n'ayant pas honte de le dire, auront toujours la part du lion concernant l'argent des caisses de l'assurance maladie. Dans ces conditions, et face à cette situation qui va aller en s'accélérant, multipliant plus les nouvelles structures de soins au niveau des grandes villes, il faut craindre que seuls les plus forts resteront en place. Qui contrôle quoi ? Par ailleurs , nous relevons qu'aucune étude digne de ce nom , qu'aucune évaluation n'a été réalisée concernant la satisfaction des usagers, des citoyens, qui ont le droit de s'exprimer, de dire ce qu'ils pensent de leur système de santé, de la qualité des soins, des prix qu'ils sont obligés de payer dans le secteur privé pour être soignés . Une année s'en va, une autre va commencer. Il faut espérer que 2023 sera l'année du respect du malade, du respect de ses droits et de l'application des textes de loi par tous les acteurs du système de santé.