Akhannouch préside une réunion de suivi sur le système de santé    Voici les équipes que les Lions de l'Atlas affronteront en amical en juin prochain    Pourquoi la visite de Rachida Dati dans les villes du Sahara marocain est un tournant historique qui dérange l'Algérie    Istanbul : Un Marocain défenestré par ses cousins sous l'emprise de drogues    Cellule terroriste liée à Daech : Un engin explosif en montage saisi près de Rabat    Complot terroriste : le travail hors pair du pôle DGSN-DGST pour neutraliser des menaces sécuritaires dans plusieurs villes    Rabat accueille le Forum des Présidents des Commissions des Affaires Etrangères des Parlements Africains    TGCC renforce sa stratégie de diversification avec l'acquisition de 60% du capital de STAM et VIAS    Renforcement de la coopération commerciale entre le Maroc et l'Espagne dans le cadre de la préparation pour la Coupe du Monde 2030    Shanghai: Pleins feux sur les perspectives de l'industrie des véhicules électriques au Maroc    Rachid Serraj: "L'IA peut transformer l'agriculture, mais encore faut-il y avoir accès"    Le CMI lance le service de paiement multidevises sur les sites e-commerce marocains    L'axe routier entre Es-Semara et la frontière mauritanienne réalisé à plus de 95%    La Bourse de Casablanca consolide ses gains à la clôture    Diplomatie chinoise : des développements importants et des perspectives prometteuses pour renforcer le partenariat stratégique entre le Maroc et la Chine    Sécurité routière : le Maroc et la République tchèque renforcent leur coopération    À Marrakech, le ministre turc des transports Abdulkadir Uraloğlu quitte la salle lors du discours de son homologue israélienne    Cellule EI démantelée : Saisie d'un engin explosif supplémentaire en phase de montage aux environs de Rabat    Algérie : un pays hors-la-loi, selon Bruno Retailleau    Brésil : Bolsonaro inculpé pour tentative présumée de coup d'Etat    Carburant solaire : Synhelion s'intéresse au secteur énergétique marocain    Le gouvernement espagnol approuve la formation d'une commission interministérielle de coordination de l'organisation du Mondial 2030    Brillant avec Bruges en LdC, Chemsdine Talbi s'exprime une nouvelle fois sur son choix de sélection    Football : Škoda Maroc et la FRMF dévoilent la voiture officielle des Lions de l'Atlas    Real Madrid : Jude Bellingham suspendu pour deux matchs    CasablancaRun 2025 : « Pour un Maroc en bonne santé »    Le ministre français des Transports salue l'engagement du Maroc dans la lutte contre l'insécurité routière    À Tamesna, un arsenal considérable saisi dans un coup de filet antiterroriste    Retour de la pluie et chute des températures à partir de vendredi    Le Maroc compte investir 1,25 milliard de dirhams pour revigorer l'industrie du bois    Qualité sanitaire des fraises marocaines : l'ONSSA passe à l'offensive après une série de rumeurs    « Ma visite dans les provinces du Sud s'inscrit dans le cadre du nouveau livre » des relations entre la France et le Maroc    Ministre de la Culture française : Le Maroc représente une référence culturelle mondiale    Le Jazz africain pose ses jalons à Dakar    Dakhla : Mehdi Bensaid et Rachida Dati inaugurent une annexe régionale de l'ISMAC    165 Moroccan students secure Hungarian scholarships annually    Polisario protests Morocco map including Sahara at Spanish expo    Chefchaouen : Les perroquets de la place Outa El Hammam font partie d'espèces protégées    Sécurité routière: Omar Hilale met en valeur la crédibilité du Maroc à l'international [Vidéo]    Gaza: le président des Emirats affirme à Rubio son refus d'un déplacement des Palestiniens    LdC : Le Real de Diaz pour confirmer face à City, le PSG et Hakimi à un petit pas des 8es    France-Maroc : Rachida Dati décore Fadila El Gadi et Brahim El Mazned    Officiellement... Ouverture d'un nouveau poste-frontière entre le Maroc et la Mauritanie, passant par Smara, Amgala et atteignant Bir Oum Grein en territoire mauritanien    Prépa. CAN U17 Maroc 25: Le Maroc et l'Egypte se neutralisent    M. Bensaïd salue la coopération maroco-française dans divers domaines    Maroc-France : signature de plusieurs accords de coopération dans le domaine culturel    M. Laftit s'entretient à Marrakech avec son homologue saoudien    Visite de Rachida Dati au Maroc : Voici les accords de coopération signés entre le Maroc et la France    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les fondements de la loi-cadre
Publié dans Albayane le 21 - 07 - 2022


Réforme du système national de santé
Ouardirhi Abdelaziz
Conformément aux Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, concernant la réforme du system national de santé, afin que celui-ci soit à la hauteur des défis de la généralisation de la couverture médicale universelle telle coordonnée par le Souverain, le ministre de la Santé et de la protection sociale, le professeur Khalid Aït Taleb avait présenté devant le Souverain un projet de loi-cadre 06-22, relatif au système national de santé. Ci-dessous les fondements de ce projet.
Sollicitude Royale
La mise en place de la couverture sanitaire universelle (CMU), va permettre l'extension de la couverture sanitaire à plus de 22 autres millions de citoyens. Elle se fixe plusieurs objectifs : disposer de plus de médecins, plus d'infirmiers et infirmières, de nouvelles infrastructures hospitalières, meilleure disponibilité des médicaments, une nouvelle gouvernance pour le secteur de la santé, création de la haute autorité de la santé, et de l'agence nationale des médicaments et des produits de santé, meilleure offre de soins ...
Cet énorme projet décidé et voulu par SM le Roi Mohammed VI, est motivé par de très nombreuses incohérences, insuffisances, irrégularités, agissements, comportements inacceptables, qui ont porté atteinte au secteur de la santé depuis de nombreuses années.
Une telle situation ne pouvait durer, car celles et ceux qui en souffrent le plus, qui pâtissent souvent en silence, sont les plus vulnérables, les plus pauvres.
Un constat peu reluisant
Parmi les nombreux problèmes dont a toujours souffert notre système de santé, il y a la répartition inéquitable du capital humain et technique sur l'ensemble du territoire national, qui reste encore dominée par un déséquilibre choquant qui pénalise lourdement et dangereusement le milieu rural.
On ne doit pas se voiler la face et dire que tout va très bien, que l'année est belle. Il nous faut reconnaitre qu'au niveau de certaines zones enclavées, difficiles d'accès, il y a parfois un désert médical qui rappelle le moyen âge.
Dans ces bourgs ou petits hameaux, villages, le droit à la santé est bafoué. Il n'y a pas d'équité, de justice sanitaire, et nos concitoyens en paient souvent le prix fort: la mortalité maternelle y est très élevée, nos concitoyens meurent par suite d'une morsure de scorpion ou de piqûre de vipère. La mortalité infantile fait aussi partie du lot funèbre...
Dans ces conditions, il devenait très urgent de trouver des solutions afin de permettre à tous les citoyens marocains de pouvoir être correctement et dignement soignés là où ils habitent .
Des efforts certes mais ......
Il est vrai que de nombreux efforts ont été consentis par le département de la santé depuis quelques années. Ce qui a contribué à désenclaver certaines régions, à permettre un meilleur accès aux soins et médicaments.
Il est tout aussi vrai que nous avons assistés à de belles réalisations qui ont pu voir le jour, c'est le cas de la mise a niveau des urgences, les centres de régulation, les ambulances médicalisées, les hélicoptères pour faciliter les transports médicalises; la baisse des prix de milliers de médicaments ....
Des actions louables mais insuffisantes. Surtout avec la crise sanitaire majeure qui a montré au grand jour les grandes failles tant sanitaires, économiques, que sociales......
Une profonde mutation du système de santé
En effet, la pandémie de la Covid-19, qui a commencé au mois de mars 2020, a causé 1.251.766 de cas à ce jour. (18 juillet 2022), de nombreux malades ont du être hospitalisés au niveau des différentes structures hospitalières du Maroc, dont des milliers en réanimation et aux soins intensifs.
Le pandémie semble se stabiliser, le coronavirus n'est plus virulent comme au premier jour, mais la Covid a entrainé dans son sillage 16.189 décès à ce jour.
La pandémie Covid a mis à mal, notre système de santé, et porté un coup dur aux moyens humains et matériels dont nous disposons, tout en sachant qu'aujourd'hui sur un total de 23. 000 médecins exerçant au Maroc, 14.000 travaillent à l'étranger.
Notre pays est donc confronté à une pénurie grave en personnels de santé estimée à 32.000 médecins et 69.000 infirmiers.
Mettre en place la couverture médicale universelle risque de prendre du temps et verra l'émergence de nouveaux tracas et problèmes liés à la prise en charge des malades.
Parce que nous ne voulons plus vivre de tels cauchemars, notre pays se doit d'anticiper, d'innover, nos décideurs et politiques doivent répondre avec exactitude à plusieurs question : quelle santé nous voulons pour les Marocains ? Qui va payer quoi ? Que faut-il privilégier ? Une médecine curative ou une médecine préventive ?
Quel partenariat public-privé, pour quels services et quels résultats ?
N'oublions pas que nos moyens sont ce qu'ils sont, surtout en ces temps conjoncturels marqués par la cherté de la vie. Nous devons disposer de toutes les réponses aux questions que nos concitoyens se posent concernant leur santé, surtout en cas de maladie. .
Aujourd'hui, grâce à la sollicitude Royale, le secteur de la santé va connaître une mue, plus équitable, plus humain, plus performant, plus démocratique ....
C'est ce que nous espérons tous avec la couverture médicale universelle, qui nous le souhaitons ne laissera personne en marge. Notre système de santé va connaître une profonde transformation de nature à hisser haut et fort le niveau de la médecine au Maroc, tout en garantissant des soins de qualité à toutes et à tous.
Pour mieux appréhender les différentes innovations contenues dans le projet de loi cadre 06-22, relatif au système national de santé, nous vous présentons les quatre piliers de cette reforme sanitaire.
Quatre piliers fondamentaux
1 / Adoption d'une bonne gouvernance
2 / Valorisation des ressources humaines
3 / Mise à niveau de l'offre de soins
4 / La digitalisation du système de santé
1er pilier : La bonne gouvernance
La bonne gouvernance vise à renforcer les mécanismes de régulation. de l'action des différents acteurs. La consolidation de la gouvernance hospitalière. La planification territoriale de l'offre sanitaire sur tous les niveaux : stratégique, central, territorial.
Niveau stratégiques : celui-ci se décline à travers la création d'une : haute autorité de la régulation intégrée de la santé « HARIS ».Une agence des médicaments et produits de santé. Une agence du sang et des produits dérivés du sang.
Niveau central : celui-ci sera entrepris à travers la révision des missions, des fonctions et de l'organisation de l'administration centrale.
Niveau territorial : il se réalisera à travers la création de groupements sanitaires territoriaux, qui seront principalement chargés ; de l'élaboration et de l'exécution du programme national régional ; du renforcement des mécanismes de coopération et de partenariat entre secteur public et secteur privé.
2ème pilier : La valorisation des ressources humaines
Elle se réalisera à travers axes: l'élaboration de la loi sur la fonction publique sanitaire, en vue de motiver et d'encourager le capital humain dans le secteur public, et réduire le manque actuel des ressources humaines ; la réforme du système de formation ; l'ouverture sur les compétences médicales estrangères ; encouragement des cadres médicaux Marocains résidants à l'étranger à retourner travailler dans leur pays.
3ème pilier : L'offre de soins
Mise à niveau de l'offre de soins en vue de répondre aux besoins et attentes des citoyens marocains en matière de facilitation de l'accès aux soins et services médicaux, l'amélioration de leur qualité et la répartition équitable des services hospitaliers à traves le territoire national via : la réhabilitation des structures sanitaires primaires, la mise à niveau des hôpitaux,l'instauration de l'obligation pour les patients du respect du parcours de soins, la création d'un système d'accréditation des établissements de santé.
4ème pilier : Digitalisation du système de santé
Celle-ci va se concevoir à travers la mise en place d'un système d'informatique intègre pour le regroupement, le traitement et l'exploitation des principales informations ayant trait au système de santé.
En conclusion, si nous voulons réellement avancer, nous devons reconnaître que notre système de santé souffre d'un très grand problème de gouvernance. On ne peut réformer notre système de santé sans s'attaquer en premier aux problèmes de gouvernance qui impactent la qualité et la quantité des services rendus à la population. Aujourd'hui, il y a de nombreuses personnes qui ne sont pas à la place qu'il faut. Certains occupent des postes de responsabilités très sensibles et sont en place depuis 10 ans et plus.
On ne pourra pas innover, procéder aux changements, améliorer la gouvernance avec des individus qui ont acquis des mécanismes et reflexes d'une époque révolue.
Cette réforme constitue indiscutablement un chantier important, et la création et mise en place prochaine de la Haute Autorité de la Santé. C'est une instance indépendante dont le but est de garantir la continuité et la qualité de la politique nationale en matière de santé, afin d'y remédier à de nombreuses irrégularités, dérapages et incohérences au niveau de secteur public et privé.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.