Le bivouac des concurrents est au cœur du Marathon des sables (MDS) qui mobilise des moyens humains et matériels colossaux, pour garantir aux participants à cette aventure sportive de vivre leur passion en toute sécurité. Logistique, sécurité, intendance, médecine... tous les corps de métiers du village du Marathon des sables sont présents à cet endroit qui abrite des centaines de coureurs issus de différents horizons, mais animés tous par le défi de surmonter les difficultés de cette compétition sportive d'endurance. Pour accéder au bivouac des concurrents, il faut montrer patte blanche à Marie-Jeanne Courtier, la cheffe des commissaires bivouac qui veille au bien-être des participants et à leur confort. Interdiction d'importuner les coureurs et de faire entrer de la nourriture au bivouac, respect de la distanciation et surtout interdiction d'accéder au bivouac sans avoir l'aval de Marie-Jeanne, sont autant de règles à respecter pour accéder à ce lieu. A l'intérieur du bivouac, composé de centaines de tentes berbères, les « frères du sable » vaquent à leurs occupations quotidiennes, dont la plus importante est la préparation du petit-déjeuner pour entamer une longue journée d'efforts intenses, car les coureurs sont en autonomie alimentaire et doivent donc emporter leur nourriture pour une semaine dans des sacs à dos. Les marathoniens du désert ne mordent pas qu'au sable durant leur séjour, mais se concoctent des mets raffinés comme le couscous poulet, un tajine et du riz au poulet à l'indienne, des mets délicieux mais lyophilisés, à l'instar de ceux emportés par les astronautes à la Station spatiale internationale. L'esprit de solidarité est le maître mot au sein du bivouac des concurrents qui s'échangent des conseils de course, des astuces de survie et des tactiques pour affronter les difficultés sur le terrain. La préparation des sacs avant le départ de chaque étape est un véritable casse-tête, surtout pour ceux qui participent pour la 1ère fois à cette compétition. Un casse-tête car le sac à dos doit respecter des normes précises comme ne pas excéder les 15 kg ou être en dessous de 6 kg et doit impérativement comporter des aliments qui couvrent les 2.000 kcal nécessaires pour chaque jour de course. Pour tenir ce bivouac en marche, une petite armée de 600 personnes de l'organisation y est dédiée comme les Doc-Trotter, l'équipe médicale du MDS, la logistique, la régie, les télécommunications et l'intendance. Le bivouac est aussi synonyme de gros chiffres : 600 personnes pour l'encadrement, 50 Doc-Trotter qui prodiguent 5.000 soins par édition, 120.000 litres d'eau en bouteille distribués aux participants et 450 tentes berbères pour les loger, trois hélicoptères en plus de tonnes de matériels et d'équipements, faisant du MDS une véritable ville mobile qui suit les concurrents chaque jour dans le désert marocain. Concernant le volet médiatique, le Marathon des sables, en particulier cette 35è édition tant attendue après son report à cause de la pandémie du coronavirus, a suscité l'intérêt de 60 journalistes de par le monde qui diffusent 200 publications pendant l'événement sur les différentes plates-formes. La 34ème édition de ce Marathon a touché 350 millions de personnes dans 50 pays, selon les organisateurs. Le Marathon des sables est le 1er raid désertique au monde qui se dispute en autonomie alimentaire (aucun repas n'est fourni aux concurrents). Plus de 22.000 coureurs y ont participé depuis son lancement en 1986.