Saoudi El Amalki Il ne fait jamais de doute que le continent africain draine la convoitise de nombre de puissances mondiales et suscite leur envie de « s'y installer » afin d'en tirer profit. Renfermant un énorme gisement naturel et considérée comme un espace inexploré et quasiment inexploité, l'Afrique est perçue pour être un réel dessein stratégique pouvant recarder le trend de la suprématie en matière d'économie et de finance. Ceci étant, on ne s'étonnera pas si les Etats-Unis, la Chine, la Russie ou encore la France et l'Espagne se croisent le fer pour s'adjuger leur quote-part dans cette «virginité» juteuse, à couteaux tirés. Longtemps relégué à l'arrière plan, après s'être hissé au devant de la scène, lors de l'ère de la libération nationale contre le joug colonial dans l'aire africaine, aux côtés des grands leaders de la négritude, notre pays se ressaisissait pour redorer son blason africain en réintégrant l'institution unitaire suprême et en se positionnant en leadership, à travers l'instigation visionnaire sud-sud et la conduite édifiante gagnant-gagnant. Il faudrait bien dire que cette nouvelle approche prônée par le royaume a trouvé échos non seulement au sein des alliances traditionnelles tel que le Sénégal, la Côte d'ivoire, le Gabon, le Mali ou encore le Niger, le Cameroun, mais aussi auprès de ses pairs ayant constamment affiché leur hostilité vis-à-vis de notre intégrité territoriale, comme le Nigéria avec lequel notre pays mène de concert un projet de haute envergure, relatif à la mise en place d'un gazoduc, reliant les deux nations initiatrices et s'étendant sur maints pays africains. Dès lors, notre pays, par le biais du Souverain, s'est attelé à jalonner une série de capitales du continent pour prêcher la paroisse d'une nouvelle Afrique revigorante. Etant convaincue du réalisme et surtout de la sagesse du Roi qui reprenait vaillamment son bâton de pèlerin, hérité de son Auguste Feu Père, une cinquantaine de nations africaines se voit induite en erreur et s'empresse à renoncer sans regret, à la reconnaissance du ramassis fictif, érigé désespérément en guignol par les galonnés algériens. Aujourd'hui, par la clairvoyance de sa diplomatie et la consistance de sa thèse dont la justesse visible à l'œil nu, il ne fait que convaincre les plus récalcitrants de la communauté planétaire. Le camouflet que ne cessent d'essuyer les séparatistes, fait perdre le nord à leurs protégés désavoués dont le soulèvement du peuple revendiquant, à tue-tête tous les vendredis, la descente de la junte agonisante. Pis encore, ils n'ont pas froid aux yeux de falsifier le passeport du chef terroriste, « tromper » la vigilance de l'autorité ibérique et se payer la tête de toute l'instance universelle, par cet acte odieux. Devant ce vil scandale, l'Espagne « se réfugie » vainement derrière l'alibi des « considérations humanitaires » qui tourne au vinaigre, face à la riposte des partisans des droits humains d'aussi bien ses compatriotes victimes d'infamies causées par le tortionnaire patient que bien d'autres d'ailleurs. Pourquoi le voisin du nord, devrait-il s'évertuer à se dérober devant une telle mascarade, alors qu'elle finit par se fourrer le doigt dans l'œil ? Sans doute, s'agace-elle du voisin du sud qui n'arrête pas de se faire entourer de « sympathie », à travers les victoires diplomatiques et les prouesses économiques. Une vraie menace qui gêne nos amis espagnols et les couvre de dérision, dans la scène internationale. Le rapprochement israélo américain en embuscade, la militarisation marocaine en ascendance, le dénouement imminent de la cause nationale en crescendo, l'africanité avérée du royaume en plein essor…, autant de donnes qui effraient sérieusement l'Espagne et risquent de dépoussiérer les dossiers en suspens dont celui des présides du Nord encore sous spoliation !