Sur instruction du Souverain, le Maroc vient de faire retentir le cri de cœur comme il l'a constamment fait, dans les moments cruciaux. Le son africain de notre pays a, une fois de plus, résonné dans les quatre coins du continent noir. Une quinzaine de nations a senti vrombir les avions du pont aérien tendu par le royaume sur une kyrielle de contrées, au moment où la pandémie s'en allait s'y loger, à grandes enjambées. Ce nouvel acte de haute charge humaniste fait long feu, depuis le déclenchement du virus, un peu partout sur la planète. On retiendra l'initiative royale qui consistait à fédérer les efforts sud-sud, pour transcender, de concert, les écueils épidémiques. En dépit des contraintes auxquelles il fait face, notre pays trouve toujours le moyen de venir en aide, sans nulle tergiversation, aux peuples de son appartenance géographique. Il y a lieu de rappeler que ces cargaisons à flots contiennent diverses fabriques médicales et pharmaceutiques que notre pays avait fièrement exhibé, en pleine virulence virale. Par ce louable geste qui fait admirer non seulement les peuples africains concernés, mais aussi l'ensemble des nations de la planète. L'ampleur et la diversité de ces assistances incarnent une ouverture sur les différentes susceptibilités africaines au-delà desquelles notre pays met à l'écart face à la causticité de la covid-19. En fait, le message Majestueux du Roi du Maroc, en janvier 2017, sur la scène officielle de l'Unité Africaine, après une longue rupture, confortait cet attachement sans faille aux racines africaines. Depuis, la constance de cette dévotion indéfectible ne fait que se manifester, à chaque fois que le besoin se fait ressentir, en direction des peuples du continent. Il ne fait donc pas de doute que les liens liant notre pays à son origine n'est nullement un slogan de façade voire de luxe qu'on arbore de manière superficielle. Mais, une conviction profonde qui anime tant les gouvernants que les gouvernés. De même, cette conduite africaniste que notre pays brandit haut et fort et sans aucun équivoque, est dictée par l'histoire commune, brodée par les mouvements traditionnels des leaders africains, sous les jougs du colonialisme et les carcans du sous développement. Aujourd'hui, les enjeux du continent sont aussi complexes qu'épineux et le Maroc en est viscéralement conscient. La coopération gagnant-gagnant qui est censée s'édifier, à fortiori, sur la base de la compréhension, demeure le souci majeur de notre pays. Cette approche imbue de volonté unioniste est, sans nul doute, combattue farouchement par des attitudes belliqueuses et conquérantes de certains chefs d'Etat africains. Le cas du Maroc lui-même, est «malmené» par un voisinage militariste et autocratique qui ne fait que capoter toute tentative d'union édifiante. La préoccupation africaine que notre pays s'est appropriée à bras le corps, afin d'assurer les conditions idoines de l'essor attendu, poursuit son bonhomme de chemin, malgré l'entrave malintentionnée des ennemis de la démocratie et la justice africaines. En revanche, le Maroc restera fidèle au principe inébranlable de l'africanité, puisqu'il est convaincu du dessein «florissant» du continent. Il y va avec foi et détermination, à travers la mise en avant des projets d'envergure, tel le gazoduc qu'il compte étendre jusqu'au Nigeria, un pays encore sous le «charme» de l'illusionnisme des galons algérois. A présent encore, il réitère sa besogne unitaire, en ce temps endémique, à l'adresse de l'Afrique. Un jalon édifiant dans l'échafaudage de l'avenir africain!