Le règne dictatorial du centenaire de la république bananière du Zimbabwe se fond enfin aux calendes grecques. Après plus de 36 ans de mainmise sur le sort de ce peuple africain, souillée par une vile hostilité contre la cause nationale de notre pays, le tortionnaire jette l'éponge, au grand soupir de soulagement des populations, scandant dans un délire déchaîné : «Bon débarras!». Le manitou du maléfice tire sa révérence et libère son trône éhonté. L'autocratie n'est pas une fatalité, disait l'autre et finit par mordre de la poussière. Mugabé vient d'en faire les frais, par son caporalisme désuet, acculé à l'abdication aussi par son entourage que son peuple. Progressivement alors, les ultimes rejetons de l'autoritarisme africain s'estompent sous les sursauts résurrectionnels des opprimés. L'Afrique aspire à la liberté et à la prospérité, à l'instar de ses homologues de l'Asie et de l'Amérique latine dont les régimes totalitaristes s'effritent comme des fétus de paille. Les vents de la solidarité et de la coopération, fondés sur l'entente et la concorde, semblent souffler dans nombre d'entités du continent. Le Maroc, véritable instigateur de ces démarches conciliatrices et mobilisatrices des énergies intrinsèques de l'africanité édifiante, sillonne les communautés africaines les plus haineuses pour insuffler les sèves de l'essor sous d'autres formes où la paix et la communion sont reines. Ce à quoi devrait méditer notre voisin de l'est dont le dessein est lié à la chaise de la honte et sa horde militariste. A l'image du trône déchu du dictateur zimbabwéen, la chaise fêlée de l'invalide algérien tend à s'effilocher pour finir également dans le gouffre. Le cycle de la vie des peuples, soumise au totalitarisme n'est pas indéfiniment statique ni fatidique. La délivrance est incontournable car la pression occasionne l'éclatement…