La junte algérienne s'arme jusqu'aux dents. La dernière acquisition date n'est autre que le sous-marin russe dont la livraison s'effectue en ces moments. Ce bâtiment vient s'ajouter à une poignée déjà répertoriée dans son arsenal militaire pléthorique. Pourquoi l'Algérie s'arme-t-elle si lourdement, en cette phase d'affolement qui s'empare de ses galonnés? Pour combattre le terrorisme dans la région, pourquoi s'acharne-t-elle à démystifier fallacieusement l'opinion publique? Les revers cinglants qu'elle ne cesse d'essuyer, tant au niveau politique que diplomatique, lui font perdre la tête, au point de faire le paquet dans un périlleux armement. On ne saurait être dupe par rapport à ce déploiement belliqueux destiné sans nul doute, à son voisin de l'ouest dont les prouesses, en revanche, le mettent hors d'état de raisonner! En fait, cette frénésie martiale qui ne cesse de hanter les généraux algérois, depuis qu'ils s'agglutinent vainement au mirage pour se frayer un accès au leadership régional aux dépens de l'intégrité territoriale du Maroc, ce régime cynique ne fait que se convertir en fossoyeur de sa propre tombe. Les vieux clichés du bloc suranné, qui s'opérait dont l'interprétation mécanique et dogmatique du «mouvement de libération nationale» étaient en vogue, ne peuvent résister indéfiniment à la véracité irréfutable, en dépit de la fabrication de toutes pièces d'une entité fantomatique, dressée en immonde croque-mitaine, sur un bout de terre algérien. Quoique cette vérité soit détenue depuis des lustres par son rival juré, la caserne algérienne continue de se fourrer le doigt dans l'œil et de sombrer dans l'aventurisme assassin! En effet, au fil du temps, elle hypothèque le dessein d'un peuple miné par la privation sur toute la ligne. Les réserves du pays s'amenuisent à grandes enjambées, surtout que le prix du baril de carburant a dégringolé de plus de deux tiers, sur le marché des hydrocarbures. La crise de l'économie algérienne s'intensifie, sans aucun brin de redressement à l'horizon. Face à cette chute vertigineuse, les militaristes, dont les vols dévastateurs des caisses de l'Etat, ont détourné les fonds cambriolés vers les banques d'Europe et monté dans les quartiers luxueux de Paris ou les banlieues, leurs demeures pour des sommes astronomiques. Tout en sachant pertinemment que le Maroc écarte constamment l'option de la confrontation militaire et privilégie sans cesse la paix et le dialogue, le régime algérien brandit sans scrupule cette carte, après avoir concédé des échecs cuisants sur d'autres fronts et perdu du terrain sur l'arène mondiale, plus particulièrement africaine. Toutefois, décidément aveuglé par ses chimères expansionnistes, sa folie de paranoïa débordant, elle risque d'enflammer toute la région, à commencer par son propre peuple atterré. La politique de la terre brûlée de Néron est en passe de s'ancrer dans l'esprit d'un régime militariste écervelé dont le protégé fictif ne tient plus sur ses pieds. Il est bien évident que les réformes multiformes du Maroc ne font qu'attiser son hostilité, d'autant plus que le plan d'autonomie convainc de plus en plus, le camp onusien et place ce dernier devant ses responsabilités. Cependant, on ne comprendra pas cette nonchalance dont on fait preuve par rapport à un dossier artificiel, du moment que désormais, il ne fait pas de doute que c'est bel et bien le régime algérien qui s'oppose à sa résolution. Ni la vente des armes à des sommes faramineuses, encore moins des convoitises géostratégiques de la région ne peuvent occulter les dangers qui découleraient de ce laxisme malveillant pouvant réduire la région en un espace d'insécurité à même de porter préjudice aussi bien dans la région que dans l'autre rive!