Après que le Wydad de Casablanca ait fait amende honorable à son public pour sa défaite 2 à 0 en Egypte pour le compte du match aller, il rend à Al-Ahly la monnaie de sa pièce et triomphe par le même score dans la soirée de mardi au Complexe Mohamed V de Casablanca. C'était l'affiche du football africain de cette semaine. Le public casablancais, friand des grand rendez-vous, affluait par groupes depuis l'appel à la prière du Maghreb. Spectacle typique de la capitale économique, le flux de Wydadis était visible sur l'ensemble des artères menant au Complexe sportif Mohammed V. Quelque centaines de supporters ont même préféré rompre le jeûne dans le sillage du Complexe, impatients sans doute d'y prendre place et de supporter le champion du Maroc dans une mission qui semblait peu évidente. L'enjeu était de taille. Ce titre, les composantes du Wydad le veulent de tout coeur. Une partie de cette marée rouge, avoisinant les 40.000 supporters, ressasse des souvenirs amers. La finale ratée de peu en 2011 face à l'espérance, le faux pas à Borj Al-Arab lors de la demi-finale de la saison dernière face au Zamālek... ; autant de poids stressants qui pèsent lourd sur la mémoire des supporters.Dans les gradins, l'optimisme règne certes... mais tous s'accordent qu'un match nul, même s'il conserve mathématiquement les chances du Wydad, sera synonyme d'élimination. Le WAC doit sortir le grand jeu ce soir... Au bout d'une première mi-temps où la prudence tactique a prévalu, les deux formations ont exposé des connaissances solides en catenaccio. Al Ahly a montré une solidité défensive des grands jours, ce qui pousse le doute à s'installer dans les tribunes. Deux minutes, c'est le temps qu'il fallait à Fabrice Ondama pour délivrer l'assistance. Les gradins s'embrasent... Un sentiment profond commence à se faire sentir, celui de la victoire garantie, surtout face à la multiplication des déboires du côté de cette défense égyptienne, dont l'engagement bascule du tout au tout. La tête d'El Karti, avenue à la 78e, se charge de boucler le 4e chapitre de cette phase de poule. Le Wydad est 3e, à un point d'Al-Ahly et de Zanaco. Le suspense est relancé de plus belle dans cette 53e édition de la Ligue des Champions de la CAF. Iliasse El Mesnaoui
*** La colère d'Al Badri face devant le micro deBeIN sport Enjeu sportif mis de côté, Hossam Al Badry fut la star de ce match. L'entraineur égyptien a fait le buzz en se mettant dans une colère peu justifiable. Premièrement, Al Badrya refusé de continuer sa conférence d'avant-match à cause de la présence d'un microphone de BeIN sport… ! Le conflit entre le Qatar et certains pays se trouve propulsé au cœur de cet événement sportif. Son motif, la Fédération égyptienne de football a instruit les clubs de boycotter l'ex-Al Jazeera sport sur fond de cette crise égypto-qatarie. Mais, s'il y a un reproche à faire à Al Badry, c'est bien sa véhémence verbale. Une altercation a éclaté entre l'entraineur égyptien et le journaliste de la chaine sportive détentrice des droits de diffusion de cette compétition. Un geste subit, celui d'écarter le micro de la chaine, a provoqué l'indignation d'autres journalistes et lui a valu de se prendre en face des phrases comme «C'est votre politique, pas la nôtre» et «Le Maroc a sa souveraineté, tu es ici, pas chez toi». L'entraineur s'est retiré de la salle avant d'y retourner... encore plus énervé qu'avant. Devant une foule de journalistes smartphones et caméras à la main. Il invite même, visage crispé et rouge de colère, un des journalistes à venir en découdre. Bref, un excès de colère qui ne passera pas inaperçu par les commissions disciplinaires de la CAF.