Certes, ils sont disgracieux, ils nous enquiquinent et nous leur menons la vie dure. Mais n'oublions pas une chose : la nature est bien faite et les poils ne sont pas là par hasard. Outre leur symbolique plus virile que féminine, nous prêtons aux poils bien des maux dont ils ne sont pas toujours responsables : mauvaises odeurs, sueur plus abondante... Voici un tour d'horizon des quelques idées reçues sur le rôle des poils dans la transpiration. Poils et transpiration : les poils ne servent à rien Faux. Les poils servent essentiellement à protéger de la chaleur et du froid, des UV (le crâne est protégé par les cheveux, d'où la nécessité pour les chauves d'utiliser un écran total sur la tête), des poussières (cils, narines, oreilles) et à assurer la protection des zones fragiles comme les parties génitales ou les ganglions notamment. Ils participent également au sens du toucher en jouant le rôle "d'antennes". Les poils servent également à ralentir et/ou à retenir l'écoulement de la sueur (sourcils, aisselles). Ce qui permet d'éviter de sentir la sueur dégouliner dans les yeux ou le long du corps (transpiration des aisselles). Les poils font transpirer Faux. Ils ne servent que de moyen d'écoulement à la sueur. Le rasage ou l'épilation ne modifient donc en rien la quantité de sueur produite. En revanche, certaines pathologies comme la chromidrose (sueur qui laisse une couleur sur la peau et surtout sur les vêtements) et la trichomycose (dépôts blancs/jaunâtres le long des poils) sont liées à la présence de bactéries et peuvent être favorisées par la présence de poils au niveau des aisselles. Pour éviter tout inconfort, il peut être préférable d'être rasée ou épilée de près. Les poils favorisent les mauvaises odeurs Faux. C'est la stagnation et la macération de la sueur à la surface de la peau et donc au contact de l'air qui développent les bactéries responsables des mauvaises odeurs. C'est pour cela que les déodorants contiennent des antiseptiques. En revanche, la sécrétion et l'évacuation de la sueur par les glandes apocrines (qui constituent les glandes sudorales ou sudoripares avec les glandes eccrines) sur certaines zones (aisselles, zones génitales), peuvent être à l'origine d'une odeur forte. Mais cela n'a rien à voir avec la pilosité de ces régions. Chez l'animal comme chez l'homme, ces glandes apocrines produisent les phéromones, cette substance odorante qui nous attirerait chimiquement vers un potentiel partenaire sexuel. Il n'est donc pas nécessaire de s'épiler ou de se raser pour sentir bon mais si vous remarquez qu'une forte pilosité entretient une sensation d'humidité désagréable sous vos aisselles, il peut être plus confortable de l'épiler pour obtenir une surface lisse favorisant un bon entretien de la zone. Pour le reste, il suffit juste d'avoir une bonne hygiène quotidienne : se laver régulièrement en insistant sur les zones susceptibles de développer les bactéries responsables de mauvaises odeurs (aisselles, entrejambe) et ne pas porter deux fois un vêtement sale.