La transpiration est un phénomène indispensable à la régulation de la température corporelle. L'hypothalamus, situé dans notre cerveau, sert à maintenir notre corps à une température moyenne de 37°C. A la moindre augmentation de chaleur, par exemple, il commande aux glandes sudoripares, situées dans notre peau, de fonctionner plus ou moins activement pour réguler la température corporelle. Transpirer sert donc à ne pas être «en surchauffe» en permanence ! Il existe deux types de glandes sudoripares : • Les glandes eccrines, réparties sur tout le corps, sont plus nombreuses au niveau des paumes et plantes des pieds. Cette sueur est composée à 99% d'eau et de sel. • Les glandes apocrines sont situées au niveau des aisselles, des organes génitaux et des mamelons et sont rattachées à un poil. Ces glandes secrètent, elles, de l'eau mais aussi des acides gras et de l'ammoniac provoquant parfois des odeurs désagréables. Quand la transpiration devient gênante... Produite à partir de l'eau de notre organisme, la sueur est en principe acheminée sous forme de vapeur servant à hydrater et à rafraîchir les pores de la peau. Mais cette vapeur devient de l'eau en cas d'activité physique intense, de stress, de chaleur ou de fièvre. Par ailleurs, si la transpiration est en principe inodore, ce sont les bactéries à fleur de peau qui peuvent entraîner une odeur plus ou moins gênante. Avec une hygiène corporelle quotidienne, le problème est réglé pour la plupart d'entre nous. Sauf dans quelques cas où la transpiration devient de l'hypersudation et, par conséquent, devient un véritable handicap. Ainsi, l'hyperhidrose ou la bromhidrose sont des affections, certes, bénignes mais très gênantes. Deux traitements médicaux efficaces • La ionophorèse : basée sur l'électrolyse, cette technique permet d'agir directement sur les cellules sudoripares. Il faut compter une vingtaine de minutes par séance et une dizaine de séances pour constater une amélioration. Contre-indiquée aux porteurs de pacemakers et aux femmes enceintes. • La toxine botulique ou « botox » est injectée à dose infime par un dermatologue ou un chirurgien dans les aisselles. Ce composant bloque la transmission de l'acétylcholine, un médiateur chimique, diminuant ainsi la sécrétion de sueur. Une anesthésie locale est nécessaire avant la micro-injection de botox dans le derme profond de l'aisselle. Comptez deux jours pour constater les effets. Petits conseils • Ayez une bonne hygiène de base : une douche quotidienne avec l'utilisation d'un déodorant (tue les bactéries à l'origine des odeurs) ou antitranspirant (bloque le flux de sueur au niveau des pores de la peau). Pour les femmes, une épilation nette est de rigueur. • Evitez les matières synthétiques et les tissus trop épais et trop près du corps. • Sticks et gels ont une concentration plus forte en sels d'aluminium, dont le rôle est de bloquer le flux de sueur. • Pour les pieds, utilisez des déodorants spécifiques plutôt que le talc, certes efficace mais moins adapté et moins pratique.