L'amour dans sa globalité, c'est-à-dire dans son sens large qui prend le nom de l'aimance, selon le grand écrivain et penseur marocain Abdelkebir Khatibi, est mon thème préféré dans l'écriture et, bien sûr, dans la vie. Car l'amour était depuis toujours le thème le plus traité par les poètes, comme d'ailleurs l'a signalé le grand philosophe allemand Schopenhauer, et comme l'a dit l'écrivaine et chercheure académique Kristi Shaw en présentant mon recueil de poèmes, c'est-à-dire «Le collier de la colombe». En plus, qui dit «amour» dit bien sûr «la jeunesse spirituelle» et même corporelle éternelle, d'une part, et dit d'autre part «l'union des contraires, féminin et masculin, dans sa solidité qui dépasse la sexualité, en intégrant en elle la sensibilité et la spiritualité», selon Nadia Julien dans son grand dictionnaire des symboles et des mythes. C'est pour ces raisons là que parler de l'amour signifie parler de la vie elle-même dans toutes ses manifestations humaines et humanistes. Et il n'y a pas mieux que la poésie pour parler de l'amour ou plutôt pour faire éloge de l'amour. Ainsi j'ai parlé de l'amour dans tous mes recueils de poèmes précédents tels «Le jardin des passions», «Les sirènes de la Méditerranée», «Les fleurs de l'Orient», «Le livre des Mille et Une Nuits» et évidemment dans ce dernier recueil de poèmes baptisé de ce merveilleux titre «Le collier de la colombe». Ce recueil de poèmes dont l'avant-propos était construit à travers et par les mots du grand écrivain arabe Gibran Khalil Gibran, qui définissent l'amour de cette belle façon : «L'amour ne donne que de lui-même / et ne prend que de lui-même. / L'amour ne possède pas, / et ne saurait être possédé. / Car l'amour suffit à l'amour». Mais n'oublions pas que pour écrire un poème d'amour, ou tout court pour écrire un poème, ou même un seul vers, selon le grand poète allemand Rainer Maria Rilke, «il faut avoir vu beaucoup de villes, d'hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s'ouvrant le matin». Ce qui pousse même le grand philosophe Gaston Bachelard à citer ces paroles dans son livre «L'air et les songes» à cause de sa grande signification dans le monde de l'écriture, en général, et dans le monde de l'écriture poétique en particulier. Je parle ici dans ce recueil de poèmes «Le collier de la colombe» du symbole de la femme, et pas seulement de la femme, je parle de «l'éternel féminin : une valeur purement imaginaire, en laquelle l'homme est seul à croire», selon le philosophe Friedrich Nietzsche. Et cela est quelque chose de très significatif, de très original et de très poétique. En plus, ce titre «Le collier de la colombe», dans sa globalité, fait penser au titre d'un célèbre livre arabe du grand philosophe andalou Ibn Hazm, intitulé «Le collier du pigeon», qui parle lui aussi de l'amour dans tous ses états et, parallèlement, des passions et des émotions et même des folies des amoureux. Mais la différence qui existe entre ces deux livres, c'est-à-dire, celui du grand philosophe arabe Ibn Hazm et le mien, c'est que mon livre est d'abord un recueil de poèmes, mais aussi un livre qui ne traite pas l'amour en tant qu'un sentiment humain seulement mais aussi en tant qu'un sentiment qui me pousse moi-même, ou plutôt le poète en moi, à écrire de la poésie pour faire l'éloge de sa propre bien-aimée, qui n'est autre qu'Aphrodite elle-même !