Une importante réunion a été tenue, lundi dernier à la salle de conférence de la chambre de commerce, d'industrie et de services d'Agadir, en présence des partenaires maroco-canariens. Ce forum auquel a pris part également un parterre de journaliste a porté essentiellement sur les conditions de modernisation du secteur du tourisme. On retiendra, dans ce sens, l'apport des experts du gouvernement autonome des Iles Canaries, dans le cadre d'accord partenarial, avec le conseil régional de Souss Massa Drâa et d'autres institutions locales dont notamment la ville d'Agadir. Cette contribution s'est penchée principalement au niveau du savoir et de l'expertise, plus spécialement dans les études de la fameuse promenade de la corniche de la capitale du Souss. En effet, tel que soulevé par nombre de participants à cette rencontre, rénover les unités hôtelières de la première station balnéaire du royaume s'avère une nécessité impérative, au moment où la capacité litière de la destination Agadir est en deçà des aspirations escomptées. Un constat qui s'est fait évoquer aussi bien par Mohamed El Mouden, vice-président du conseil régional qu'Abdelaziz Fetouak, délégué du tourisme. Encore une fois, le souci manifeste de trouver les solutions idoines pour relever les structures d'accueil restent, entre autres, le maillon faible d'une activité touristique en perte de vitesse. Pour redorer le blason d'un fleuron de tourisme, le salut de l'essor et la voie de la délivrance se résument en une priorité fondamentale, à savoir l'investissement. C'est incontestablement la clef de voûte pour booster la destination, à travers le rehaussement des infrastructures hôtelières, le relèvement des cadences promotionnelles en maintenant les marchés traditionnels et en prospectant d'autres en émergence, la mise en place des normes qualitatives susceptibles d'assurer la relance. Certes, toutes les prouesses en termes de projets structurants accomplis, permettent l'aménagement et l'embellissement de la ville (corniche, marina, voierie, éclairage public...). Effectivement, Agadir «se fait belle», tout en mettant l'accent sur l'apport potentiel de l'arrière pays, riche en diversités et ressources naturelles. Il est donc incontournable d'enrichir le parc hôtelier pour se hisser à un positionnement plus adéquat et garantir une offre qualitative des plus appropriées, sans, pour autant, omettre de louer les efforts indéniables déployés, par les divers intervenants. Cependant, il va sans dire que la ville connaît actuellement une évolution hôtelière à double vitesse qu'il va falloir juguler dans la solidarité et la mobilisation. Il est donc logique qu'une unité hôtelière en litige fiscal avec ses interlocuteurs financiers et institutionnels aurait du mal à accéder aux crédits supplémentaires. Le problème ne réside pas uniquement en les garanties, car on peut toujours y trouver des issues, mais en les lacunes d'ordre fiscal qui complique cette situation déjà compromettante. En effet, les professionnels ont soulevé cet imbroglio dont souffrent la plupart des structures hôtelières auxquelles on exige même la garantie personnelle pour avoir le crédit, sans parler des taux d'intérêts qui, aux yeux de certains prétendants, s'avèrent exorbitants. Le dilemme est certes de taille, mais on peut, non plus, compromettre des enjeux encore plus déterminants ayant trait à la survivance d'une destination touristique en difficulté pour des accrocs fiscaux qui, il est vrai, doivent être résolus dans un esprit solidaire et conquérant. Le dilemme est encore plus criant quand on est contraint de procéder à des déclassements au détriment des hôtels en état délabré alors qu'on se doit de tirer la destination vers le haut. Il est temps de détruire le mythe de l'amalgame.