La destination d'Agadir est l'une des destinations de prédilection des vacanciers marocains. Tout d'abord, la clémence du climat et la splendeur de la corniche, ornée par la prestigieuse promenade étendue sur plus de six kilomètres de plage sont des atouts majeurs pour ce produit touristique de haute facture. Cette année encore, très tôt dans cette période estivale, puisque le mois de Ramadan «abrège» l'éventail de vacance, des familles déferlent sur la première station balnéaire. Les structures d'accueil pour ces flots qui prennent d'assaut cette ville de rêve sont toutefois restreintes, car peu d'hôtels sont conçus pour le tourisme intérieur. Le phénomène de location des maisons meublées, très récent dans la capitale du Souss commence sérieusement à prendre de l'ampleur, notamment dans les quartiers populaires. La fourchette varie entre 300dh à 600dh par jour, suivant l'emplacement et la qualité des résidences louées. Pour nombre de professionnels du tourisme à Agadir, la politique hôtelière était axée pour le tourisme haut de gamme qui, à la longue, se voit s'effriter avec, d'une part, la conjoncture mondiale aléatoire et velléitaire, d'autre part, plus de la moitié de cette capacité litière sombre dans la vétusté, sans aucun souci de rénovation. Cette politique, poursuivent les opérateurs touristique, a laissé peu de place, en deuxième et troisième ligne aux vacanciers marocains considérés pour un certain nombre d'hôteliers comme «saccageurs» et «bruyants» dans leurs établissements. Certes, de temps à autres, ces hôteliers, frappés par l'oisiveté touristique mondiale, se lancent dans des tarifications préférentielles en faveur des estivants marocains afin de joindre les deux bouts. Cependant, il faut bien dire que ces mesures occasionnelles ne sont insérées dans une optique de renforcement de tourisme intérieur d'une manière pérenne et global. Parallèlement à cette pénurie de structures hôtelières adéquates et appropriés à la bourse des bourses marocaines, le volet restauration n'est pas non plus en phase de cette dynamique des voyages qui prennent de plus en plus des dimensions importantes. Généralement les plats proposes sont assez chers et, pour la plupart, identiques et manque de qualité gastronomique requise. Le côté hygiène laisse aussi à désirer surtout dans les snacks qui pullulent sans compter. Mis à part ces désagréments au niveau de l'hébergement et la nourriture, les vacanciers passent des séjours d'intensité aussi bien en ville que dans l'arrière pays. La douceur du soleil et la beauté du site font admirer les estivants, en particulier lors des interminables va et vient le long de la baie exquise.