Ismaîl Alaoui : œuvrer pour la Consécration de la démocratie participative Choubani : capitaliser sur les acquis de la société civile Le séminaire régional pour Tanger-Tétouan du Dialogue national sur la société civile et les nouvelles prérogatives constitutionnelles a démarré samedi à la ville d'Assilah, avec la participation de nombreux acteurs associatifs et représentants de la société civile. Ce séminaire, organisé par la Commission nationale du dialogue sur la société civile et les nouvelles prérogatives constitutionnelles, constitue la 4ème rencontre du genre au niveau national et a pour but d'associer les acteurs associatifs régionaux au débat sur les nouveaux rôles de la société civile à la lumière de la nouvelle Constitution et les moyens de renforcer la démocratie participative. Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, M. Ismail Alaoui, président de la Commission nationale du dialogue sur la société civile et les nouvelles prérogatives constitutionnelles, a mis l'accent sur l'importance du tissu associatif national qui joue un grand rôle dans le processus de développement socioéconomique, soulignant que la société civile est appelée, en vertu de la nouvelle constitution, à assumer d'autres prérogatives liées à la Consécration de la démocratie participative. Il incombe à la société civile, par le biais de ce dialogue national, de proposer les meilleurs pistes pour concrétiser le droit à la pétition et les initiatives populaires législatives, en vue d'élaborer et adopter des lois organiques institutionnalisant ces droits prévus par la nouvelle Constitution, a-t-il relevé, ajoutant que les expériences des pays pionniers en matière de démocratie participative, tels la Suisse et la Grande Bretagne, seront prises en considération dans ce sens tout en les adaptant au contexte national. De son côté, le ministre chargé des Relations avec le parlement et la société civile, Lahbib Choubani, a indiqué que ce dialogue national a pour but de capitaliser sur les acquis de la société civile et de combler les lacunes existantes, afin de réaliser les attentes des citoyens en matière de dignité et de lutte contre la corruption, des objectifs qui nécessitent une forte mobilisation de la société civile en tant que véritable pouvoir à part entière, accompagnant l'action du législatif et de l'exécutif. La rencontre d'Assilah fait partie d'une série de séminaires régionaux et colloques thématiques visant à permettre au tissu associatif de prendre la parole et de formuler ses remarques et propositions, en vue d'élaborer un Code de la vie associative permettant de promouvoir l'action associative et la culture du volontariat, a-t-il ajouté. Le séminaire a été marqué par la présentation d'exposés sur les rôles constitutionnels de la société civile, la démocratie participative au niveau local et régional et le droit à la pétition populaire. Les participants à cette rencontre, qui s'est poursuivie dimanche, devaient débattre notamment de l'état des lieux de la vie associative, des perspectives pour la démocratie participative et des nouvelles prérogatives consacrées par la nouvelle Constitution en faveur de la société civile. Le Dialogue national sur la société civile s'inscrit dans une vision responsable visant à consolider les rôles que joue la société civile, lui permettant d'occuper sa juste place en tant qu'acteur clé de l'édifice démocratique et du développement, et ce en droite ligne avec la constitution et les divers discours Royaux qui l'on hissé au rang d'un partenaire fondamental dans l'élaboration, la mise en œuvre et l'évaluation des politiques publiques. La Commission nationale du dialogue sur la société civile est une commission consultative instituée à l'initiative du gouvernement, jouissant de l'indépendance de ses décisions. Elle constitue un mécanisme qui a pour vocation la gestion du dialogue national afin d'apporter une réponse collective à la question liée à la société civile et ses nouvelles prérogatives constitutionnelles et contribuer à institutionnaliser un partenariat entre celle-ci et l'Etat.