L'une des particularités de la transition démocratique au Maroc réside dans la participation du Parti du Progrès et du Socialisme au gouvernement dès la mise en place de l'alternance consensuelle. Ce positionnement ne plaît pas à tous. Il est normal que dans la société marocaine, existent des couches sociales, des personnes et des personnalités, dont les intérêts soient et sont à l'encontre de ceux pour lesquels le Parti du Progrès et du Socialisme existe. Nos camarades l'ont vécu et l'ont payé cher depuis le protectorat. Notre parti a connu l'ostracisme, l'exclusion, l'interdiction au moment où d'autres composaient avec l'occupant, négociaient des maroquins ou pratiquaient la politique de l'autruche, la tête dans le sable et la queue dans l'air, pour accumuler ce qui, à leur avis, leur donne du poids. De même, et plus encore, le PPS a connu la reconnaissance, l'accompagnement patriotique, l'aide, le soutien et l‘engagement de pans entiers de la société marocaine, de son élite et de ses masses populaires, à travers l'ensemble du territoire national. Et quoique l'on dise du degré de conscience politique des Marocaines et des Marocains, chacun de nos compatriotes connait la «caroube de son pays», fût-elle un parti politique de 70 ans. Si chaque adhérent du Parti du Progrès et du Socialisme lutte au quotidien, autant que l'on peut le faire, pour que ce parti devienne un véritable parti de masse, encadrant et représentant les masses laborieuses, les couches populaires, les populations défavorisées, le peuple patriote et ses élites conscientes et engagées pour l'émancipation, la liberté, la dignité et la justice sociale dans notre pays et ailleurs; il existe aussi des forces au sein de la société marocaine qui voudraient que le PPS soit éliminé du champ politique marocain. Allergiques au progrès, elles s'étouffent quand elles entendent parler de socialisme. Alors, qu'un parti soit organisé pour associer les deux, comme il l'avait fait avec libération et qu'il soit au gouvernement, elles en deviennent diarrhéiques à en perdre la tête. Ces forces conservatrices, hypocrites, rapines, irresponsables et traitresses, useront du mensonge et de la diffamation, de l'insulte et de l'amalgame, de tous les moyens dont elles disposent pour faire du PPS l'ennemi à abattre. Cette fonction est devenue indispensable à certaines entreprises politiques qu'elles oublient le pourquoi de leur existence. Ne reconnaissant pas l'évolution observable de la société marocaine, leur malaise est de sentir matériellement qu'elles, ces forces sociales nationales (au sens politique du terme), sont en train d'être dépassées par d'autres forces politiques aussi bien sur le plan identitaire que sur les plans économique et représentatif. Incapables de respecter leur alliance comme à l'accoutumée, elles pratiquent l'opportunisme et la logorrhée confuse pour paraître, faute de le faire par des actions constructives, responsables et collégiales. Elles veulent que le Maroc dans son ensemble assume leurs problèmes existentiels. Être ministre ou ne pas être; telle semble être la motivation profonde de ces forces social-nationales dans leur approche politique au lieu de se préoccuper du quotidien de leurs compatriotes. Bien intentionnées envers elles-mêmes mais beaucoup moins envers autre, elles sont entrain de démontrer que leur sempiternelle lutte rétrograde, stupide est perdue d'avance. Qu'elles n'empêcheront pas la consolidation des avancées progressistes de la constitution en usant maladroitement de ses articles. Que l'intégrité territoriale de notre pays se fera malgré leur surenchère et l'opprobre qu'elles s'attribuent en parlant de forfaiture. Que la régionalisation avancée donnera à Fès une mer et la débarrassera de son maire. Que l'amazigh sera pratiquée pour interpeller le gouvernement. Que la santé ira mieux et que si elles, ces forces social-nationales, se sentent malades, qu'elles daignent se présenter à l'hôpital public, on les soignera. Avec une démagogie de camelot, elles cherchent à isoler le Parti du Progrès et du Socialisme comme si le boniment leur permettait la légitimité et la légalité pour décider de la nature du gouvernement et de sa composition. Apprentis sorcières de la déstabilisation, elles goûteront l'amertume de l'échec en se trouvant soumises à leur propre fourberie.