Optimisme pour l'issue des négociations Les opérateurs halieutiques espagnols ont mis trop d'espoirs dans les négociations sur la reconduction de l'accord de pêche qui se tiennent à Rabat entre le Maroc et l'Union européenne (UE), lundi et mardi. Ils se sont déclarés optimistes compte tenu des «avancées» enregistrées lors des précédentes négociations, comme le rapportent certains medias espagnols. C'est le cas du président de la Fédération andalouse d'Associations de pêcheries (FAAPE), Pedro Maza, qui a indiqué, dimanche à l'agence Efe, qu'il avait «confiance» en la possibilité d'aboutir à un tel accord. «Nous savons qu'il y a des détails qui risquent de retarder la conclusion du nouvel accord mais nous voulons penser autrement», a-t-il dit. Ceci revient au fait que la Commission européenne avait fait part au secteur de la pêche d'une certaine progression dans les négociations au plan technique et économique bien qu'il reste «encore certains détails à discuter», retient Efe. Pour sa part, d'autres opérateurs espagnols concernés ont émis l'espoir que soit «entrée en vigueur l'application» de cet accord dès sa conclusion. La flotte espagnole représentait 80% des 119 chalutiers communautaires qui opéraient dans les eaux marocaines avant l'expiration du précédent accord. Selon des sources proches du secteur de la pêche en Galice (Nord-ouest de l'Espagne), citées par des médias locaux, le cinquième round des négociations maroco-communautaires va se dérouler à Rabat «avec des perspectives modérément optimistes et sans qu'il y ait la certitude que ce soit la dernière». Ces sources aspirent à ce qu'augmente le nombre de chalutiers galiciens qui opéraient dans les eaux marocaines. Le Maroc «observe cependant le silence depuis le début de ces négociations, l'année dernière», signalent les mêmes sources estimant que le gouvernement de Rabat «prétend recevoir pour le nouvel accord» une compensation qui serait de 40 millions d'euros à verser par l'UE et les armateurs en contrepartie de la pêche dans ses eaux juridictionnelles. Les négociateurs européens «accepteraient une telle proposition» à condition que soient augmentées les captures, ajoutent les mêmes sources. Les “détails techniques" à discuter par les négociateurs ont surtout un rapport avec le nombre de bateaux qui seront admis pour les catégories prévues, le type de filet à utiliser ou la part à verser par les armateurs. L'UE compte également introduire une nouvelle catégorie de bateaux à savoir les grands chalutiers de pêche pélagique. L'actuel round des négociations précédera l'ouverture du grand salon international de pêche «Halieutis 2013», qui aura lieu à Agadir (14-17 février). Le ministre espagnol de l'Agriculture et la Pêche, Miguel Arias-Canete, va assister à cette manifestation pour témoigner de l'importance de la coopération entre le Maroc et l'Espagne dans le domaine halieutique, indiquent d'autre part les médias madrilènes. Outre l'importance de sa flotte de pêche qui opérait dans les eaux du royaume en vertu du précédent accord (une centaine de chalutiers environ), l'Espagne est la destination d'une bonne partie des exportations marocaines de produits de la mer et elle est aussi le principal fournisseur du royaume en équipements de pêche.