selon la partie espagnole Le secrétaire général de la pêche au ministère espagnol de l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, Carlos Dominguez, a signalé que des «progrès» ont été réalisés lors de la dernière ronde de négociations sur le prochain accord de pêche entre le Maroc et l'Union européenne (UE), rapporte l'agence Efe. Se déclarant «confiant» en la conclusion d'un accord prévoyant une amélioration dans les conditions de pêche pour la flotte espagnole, il a précisé qu'il y avait « une bonne disposition de la part des deux parties et que nous nous considérons que les négociations évoluent» dans ce sens et que le prochain accord soit rentable par rapport au précédent, retient l'agence de presse espagnole. Du point de vue technique, il serait réaliste de penser que l'UE et le Maroc pourraient parvenir à un engagement au cours de la prochaine ronde de négociations, prévue le 30 courant à Bruxelles. Des aspects de caractère économique restent à concrétiser, note le haut responsable espagnol espérant que ceux-ci «ne soient une entrave» dans le cours des négociations. «Bien que nous ne pouvions assurer que ceci soit ainsi (atteindre un engagement ce mois), nous optons pour cette possibilité. Nous croyons qu'il est nécessaire parce que le secteur veut reprendre le travail c'est ce que nous avions demandé à la Commission européenne», a dit Dominguez. En contrepartie d'autoriser la flotte communautaire d'opérer dans ses eaux, le gouvernement du Maroc ne compte pas revenir sur ses conditions concernant une compensation économique annuelle de 36 millions d'euros, alors que l'UE avance d'autres conditions visant à rendre rentable l'accord, rappelle l'agence espagnole. Selon le haut responsable espagnol, il existe un autre progrès, bien qu'il ne soit pas «encore confirmé», concernant la possibilité d'adjudication de licences pour des thoniers congélateurs, ce qui bénéficierait à des embarcations de plusieurs communautés autonomes espagnoles. «Nous croyons que la rentabilité (de l'accord) est beaucoup plus proportionnée sans oublier le caractère stratégique de l'accord du fait que l'association avec le Maroc va au-delà de la simple comptabilité de la valeur des captures » de poisson, a-t-il soutenu. Pour sa part, le conseiller à l'agriculture, la pêche et l'environnement au gouvernement régional d'Andalousie (sud de l'Espagne), Luis Planas, a fait état d'une «bonne disposition». «Même si les négociations sont difficiles, mais avec une tierce partie il est possible de conclure très rapidement et dans de bonnes conditions l'accord de pêche», note de son côté l'agence de presse privée Europa Press. Le président de la Fédération andalouse d'associations de pêcheries (FAAPE), Pedro Maza, a déploré le fait que l'accord de pêche ne soit encore conclu tout en exprimant le vœu qu'il soit signé avant le 1 er février. A l'issue sans succès de la dernière ronde des négociations Maroc-UE, mercredi dernier à Rabat, la commissaire de la pêche de l'UE, Maria Damanaki, a confirmé que les parties ont convenu de tenir leur «prochaine ronde à Bruxelles entre le 30 janvier et le 1 er février». Des sources communautaires ont assuré que «les deux parties reconnaissent qu'elles avaient réalisé des progrès bien qu'il reste encore du travail à faire». L'Espagne, principal pays affecté, a demandé à Damanaki de prospecter d'autres formules en perspective d'une nouvelle convention en matière de pêche qui serait acceptable par le Maroc et surtout par le Parlement européen. Il y a un an, rappelle-t-on, les eurodéputés avaient empêché par leur vote la reconduction de l'accord de pêche avec le Maroc mettant particulièrement en cause sa rentabilité économique et sa soutenalibilité. Les pêcheurs et armateurs espagnols d'une soixantaine de chalutiers affectés, andalous et canariens surtout, avaient bénéficié de compensations et subventions jusqu'au 31 décembre dernier de la part de l'UE. Devant la suspension de ces aides communautaires, le ministère espagnol de la pêche avait insisté sur la reprise le plus tôt possible des négociations en perspective de conclusion d'un nouvel accord de pêche entre Rabat et l'UE.