C'est aujourd'hui, mercredi 16 mai, que le binôme Miriem Bensalah-Chaqroun et Salaheddine Kadmiri sera porté officiellement à la tête de l'organisation patronale du Maroc -CGEM-L'assemblée générale élective, prévue en début d'après-midi dans un palace casablancais, confirmera la candidature unique de ce binôme aux postes de président et vice-président du patronat marocain pour la période allant de juin 2012 à mai 2015. Une simple formalité procédurale, puisque en surface, tout le monde, y compris l'actuel président et l'ensemble des présidents des différentes fédérations membres, ont, dès les premiers jours, apporté leur soutien à Miriem Bensalah. Ce sera donc la première femme présidente de cette institution constitutionnelle, présente dans divers organismes publics (Chambre des conseillers, CES, CNSS, OFPPT…). Une date qui a valeur de symbole. Pour la première fois dans l'histoire du Maroc, une femme parvient à accéder au poste prestigieux de présidente de la CGEM. Pour la première fois dans l'histoire du Maroc, une femme parvient à accéder au poste prestigieux de présidente de la CGEM. Un poste très convoité et qui revient généralement à des hommes forts par leurs parcours, leurs réseaux et leurs carnets d'adresses. « C'est un petit peu notre Laurence Parisot à nous », dit, non sans sympathie, un membre de la CGEM qui veut garder l'anonymat. Cette victoire, sans bagarre ni coups fourrés, intervient aussi dans un contexte économique et social quelque peu difficile, marqué notamment par le recul des investissements, le creusement du déficit budgétaire et l'aggravation du déséquilibre de la balance commerciale… Le binôme Miriem Bensalah-Chaqroun et Salaheddine Kadmiri n'aura donc pas la tâche facile. Fort de toute l'estime que lui portent tous les membres, opérant dans divers secteurs d'activités dans les différentes régions du royaume, le binôme devra s'atteler aux grands chantiers structurants, surtout, ne pas lâcher du lest sur les initiatives en faveur de la croissance, tout en faisant preuve d'innovation et de compétence. La question cruciale est de parvenir à envoyer le bon signal aux opérateurs et aux marchés, qui semblent, pour l'heure, déprimés. La grande tournée effectuée par le binôme, à travers le territoire national, pour écouter les patrons dans les différentes régions du royaume, a permis, sans nul doute, de comprendre les préoccupations des uns et des autres. Le Maroc des régions a fortement besoin de programmes profilés et adaptés pour amorcer le décollage économique et social tant attendu.