Le compte à rebours a déjà commencé pour la course à la présidence de la confédération patronale. Dans les coulisses, le tandem Horani-Marrakchi et celui de Bensalah Chaqroun- Kadmiri préparent leur élection à la tête de la CGEM. La balance des pronostics penche vers le duo Bensalah Chaqroun-Kadmiri. à J-1 : le compte à rebours a déjà commencé pour le dépôt des candidatures à la présidence de la confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). À l'heure où nous mettions sous presse, aucune candidature officielle n'a encore été déposée comme nous l'a attesté Zakaria Fahim, membre du Comité de suivi électoral et président de la commission Ethique et Déontologie de la CGEM. Coulisses de campagne Dans les coulisses de la nouvelle campagne électorale, le tandem Horani-Marrakchi et celui de Bensalah Chaqroun-Kadmiri préparent leur élection à la tête de la confédération patronale. Pour mémoire, Mohamed Horani est le président sortant, Hakim Marrakchi est le directeur général de Maghreb Industries et l'ancien président de la Fédération nationale de l'agro-industrie au Maroc (Fenagri). Quant à Meriem Bensalah Chaqroun, elle occupe le poste de directeur administratif et financier du groupe Holmarcom (Holding Marocaine Commerciale) et enfin Salaheddine Kadmiri est le président de la commission PME au sein de la CGEM. Le Soir échos a tenté de tâter le pouls pour savoir dans quel sens va tourner le vent. Bien que l'indiscrétion et le mimétisme restent la règle générale, le peu des présidents des différentes fédérations sectorielles ayant accepté de nous livrer leur point de vue sur les élus répètent quasiment tous la même phrase : « il faudrait attendre d'abord l'officialisation des candidatures pour s'enquérir ensuite du programme électoral de chacun des élus ». Certains d'entre eux allant même jusqu'à s'obstiner à se prononcer sur le bilan de Horani. Les réticences et les réserves émises, on pourrait très bien le comprendre, recouvrent en outre une sensibilité à l'égard du jeu démocratique. Lequel veut que les candidatures soient multiples. Course à la présidence Sur la voie de la course à la présidence, la balance des pronostics penche vers le duo Bensalah Chaqroun-Kadmiri. Plusieurs raisons tiennent à ce jeu de scénarios. D'abord, le volet genre. Et de là la parité femme-homme en politique. De l'avis de Saloua Karkri Belkeziz, Administrateur- directeur général de GFI Informatique Maroc, la mise en place d'une femme aux commandes de la confédération patronale aura le mérite de réparer l'image du pays, déjà écornée par le gouvernement, comptant une seule femme. Ajoutant que l'investiture de Meriem Bensalah Chaqroun apportera une force de changement et un relais important à l'entrepreneuriat féminin. Ensuite, la candidate, forte d'une carrière brillante avec à la clef un CV musclé, présente le profil d'un magnat des affaires. Et c'est là où réside sa vraie force de frappe. Dans la cour des poids lourds, Horani ne pèse rien comparativement à sa fervente concurrente. Il est grand temps donc pour le lobby ayant plaidé pour l'élection de Horani en 2009 de changer son fusil d'épaule. Il semble que Horani n'est plus le joker favori à jouer. Autre argument de taille. Horani n'a pas su créditer son compte électoral. Ironie du sort peut être. Puisque son mandat coïncide avec le séisme du Printemps arabe. Il a sacrifié plus de points qu'il n'en a encaissé. Il n'a pas su incarner l'homme des situations difficiles, selon cet observateur. Sa mission s'est réduite à faire les yeux doux au gouvernement de Benkirane plus que de « trancher dans un sens clair et net ». Aux yeux de Abderrahim Lahjouji, ancien président de la CGEM, un patron des patrons devrait être à l'écoute de ses électeurs, anticiper les évolutions économiques et sociales, savoir trancher au bon moment et accompagner l'évolution de son pays.