Les prochaines élections à la présidence de la CGEM promettent des rebondissements. A valeur d'aujourd'hui, l'on ignore si l'actuel président Mohamed Horani briguerait un second mandat. Il hésiterait encore et sa décision n'est pas encore prise, précisait-on auprès de l'organisation patronale. A l'heure où nous écrivions ces lignes, M. Horani n'a pas encore officialisé sa candidature pour un deuxième mandat à la tête de l'organisation patronale. En revanche, deux autres candidats semblent sortir du lot, après l'appel à candidature lancé la semaine dernière. Il s'agit d'Abdelilah Hifdi, qui trône déjà à la tête de la Fédération des Transports CGEM, et de Mme. Miriem Bensalah Chaqroun, la patronne de la société « les Eaux minérales d'Oulmès ». Cette dernière nous a confirmé avoir déposé sa candidature, avec comme colistier Salah Eddine Kadmiri, actuel président de la Commission PME-PMI de la CGEM. Pour sa part, M. Hifdi nous affirme, à son tour, être le seul, jusqu'ici, à avoir recueilli les 100 signatures, sans pour autant dévoiler le nom de son colistier. Dans les coulisses, l'on bruite les noms de Zrikem, Bellahrach et Saloua Karkri comme d'éventuels colistiers. Pour l'heure, les deux candidats se refusent à tout commentaire, avant la réunion du Conseil d'administration prévue après demain, vendredi 27 avril, pour statuer sur les candidatures et rendre publique la liste définitive des candidats. Après cette contrainte statutaire, les candidats peuvent mener campagne, pendant une quinzaine de jours, pour présenter les idées-forces de leurs programmes. Et c'est l'assemblée générale élective de l'organisation patronale, prévue le 16 mai 2012, qui aura le dernier mot. Après l'épisode Moulay Hafid Elalamy, qui était candidat unique et qui a su marquer de son empreinte l'histoire de la CGEM pendant un seul mandat de 3 ans, les élections à la présidence de la CGEM semblent aujourd'hui susciter plus d'intérêt au gré des caprices politiques. Signe de santé et de bonne gouvernance de l'institution, surtout que Mohamed Horani, actuel président, a réussi avec brio l'aggiornamento de l'organisation patronale en la hissant au rang d'institution responsable, ayant avis sur les différentes questions liées au monde du travail, à la politique économique et à l'agenda social. Maintenant on s'interroge : quel est le programme des nouveaux candidats et qu'est ce qu'ils vont apporter de plus à l'organisation patronale, en matière de responsabilité sociale et de compétitivité des entreprises marocaines. Sur quoi vont agir les candidats pour que leurs propositions puissent avoir un impact heureux sur la réalité de l'entreprise et de son environnement ? Les électeurs, chefs d'entreprises membres de la CGEM, vont-ils opter pour une femme, en l'occurrence Mme Miriem Bensalah Chaqroun, pour se donner une image en velours du patronat marocain, ou vont-ils continuer sur leur lancée virile pour fortifier, disait-on, les remparts contre les « dérives » qui menacent les intérêts du patronat marocain ? En cela, il ne s'agit pas de faire de la géomancie. Il serait utile plutôt de tenter de discerner et mesurer, à partir de faits avérés de chacun des candidats, de son parcours et de son potentiel, les grands défis de demain.