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Agadir-secteur de la santé : Des déficits à la pelle
Publié dans Albayane le 05 - 10 - 2011

Cette fois encore, le déphasage est criard ! Au moment où la touche économique s'active à bâtons rompus pour tenter une place au soleil dans l'échiquier national, en tant que pôle vital, la torche sociale, elle, brûle et s'abat sur les populations démunies.
Parmi les départements sociaux les plus affectés par ce dilemme, on ne peut taire la situation dans laquelle se débat le secteur de la santé. Depuis déjà plusieurs décennies, l'hôpital Hassan II d'Agadir auquel on a adjoint maintes extensions et réalisations dispense des soins de plus en plus indigents à plus de la moitié de la superficie du royaume. Avec un staff médical et infirmier cruellement réduit, cet établissement sanitaire est loin de satisfaire toutes les demandes émanant de la préfecture d'un demi million d'habitants et de toute la région du sud. En effet, l'affluence massive est galopante, avec une dizaine d'agents du personnel qui se décime pour la retraite, chaque année sans compensation. Le départ volontaire de la fonction publique a terriblement enfoncé le clou dans le corps d'un département fragilisé par la carence et la précarité. Récemment encore, quelques cadres de la chirurgie de diverses spécialités ont claqué la porte, en raison de la dégradation soutenue de ce service de haute acuité. Le centre hospitalier, le seul à vivoter encore dans plus de la moitié du territoire du pays, renferme, effectivement des ressources paramédicales très limitées, ce qui a répercuté négativement sur la qualité des soins prodigués.
En dépit de la politique de départementalisation adoptée, il y a quelques temps, par la direction de l'hôpital, fort imprégnée dans cette ébauche de redressement, histoire de faciliter la gestion de l'établissement et cerner l'étendue de l'opération, en mettant en place plusieurs services au sein d'un département, la pénurie de personnel soignant est déconcertante et risque d'empirer si l'Etat ne se penche sérieusement sur ce manque à gagner en terme de ressources humaines. Il est pareillement inadmissible qu'une zone immense regroupant nombre de régions du sud ne soit pas doté d'un CHU, jusqu'à présent, d'autant plus que l'enseignement universitaire demeure dépourvu de spécialités telle la médecine sous toutes ses branches. Certes des efforts louables ont été déployés dans le sens de la qualification de cet établissement, au niveau du système d'informatisation, des soins complets, des dessertes, des approvisionnements… en vue d'assurer la restructuration finalisée, par le biais d'efforts budgétaires sensibles. Toutefois, des contraintes continuent toujours à handicaper le développement des services sanitaires qui deviennent de plus en plus onéreux et inaccessibles pour les grandes masses. Ces manques incitent alors à la prolifération au sein du corps médical et infirmier des pratiques odieuses, profitant de l'affolement et l'ignorance des patients toujours à la merci de leurs interlocuteurs avides de gains illicites.
Il va sans dire que les nouveaux responsables, en l'occurrence le délégué et le directeur de l'hôpital en question devraient s'ingénier à mettre en application un plan d'action basé, d'abord, sur la réorganisation hospitalière à même de répondre aux attentes des citoyens, l'amélioration de la santé maternelle et infantile, le renforcement des performances en matière d'assurance qualité. Cette action prône également une approche de proximité permettant le désenclavement en terme de services sanitaires, surtout en faveur de la prise en charge de la femme enceinte dans les patelins les plus reculés, en mettant en œuvre le travail en réseau avec toutes les unités sanitaires.
Une volonté manifeste devra s'animer afin d'aller de l'avant malgré les handicaps et les carences et quoique la problématique soit encore plus pesante et déchirante puisque le service sanitaire n'est pas doté en quantités suffisantes des moyens budgétaires, techniques et humains. Un simple détour dans l'enceinte de l'hôpital dévoile cette réalité quotidienne, avec des locaux nauséabonds, des insuffisances voire des absences flagrantes en médicaments, soins et personnel soignant, des comportements indignes…La montée ascendante du privé n'arrange pas, pour le moins cette situation calamiteuse, car on va puiser le personnel dans le public affreusement déserté pour du fric supplémentaire, sans parler des coûts exorbitants des frais hospitaliers pour des opérations en majorité inutiles et des erreurs professionnelles souvent fatales. La santé est donc malade de ses propres moyens et contamine tout son entourage. Les cures sont un devoir inéluctable.


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