Al Bayane : Pourquoi le festival d'Azalay ? Mohamed Said Mrani: La ville d'Ouarzazate manquait vraiment d'un rendez-vous culturel et artistique de renom. On devait positionner la cité de cinéma et du tourisme sur ce plan bien évidemment. Ceci dit, le CPT, à travers Azalay, ne fait que concrétiser son plan d'action consistant à animer la ville. D'ailleurs, juste au mois de Ramadan nous avons organisé pendant deux semaines, les Ramadanyat Ouarzazate, ce qui a revivifié les espaces publics et donné un ton festif aux douces et lumineuses soirées d'Ouarzazate. Pourquoi miser sur ce créneau des musiques d'Afrique ? Nous avons puisé dans l'histoire de notre cité d'abord, autrefois centre d'escale préféré et incontournable des caravanes en provenance ou/et en partance vers Tombouctou et Oudenni. Les musiques africaines pourront ainsi nous démarquer des autres festivals et nous offrir la possibilité de mettre en synergie arts et efforts culturels pour le rapprochement entre les pays africains. Et cela va sans dire aussi que ce penchant culturel renforce le profil de la destination, et n'est pas sans attiser l'engouement des touristes étrangers. Quelle est la part de la participation marocaine dans cette 1ère édition ? Les artistes marocains sont forts présents et ils le seront davantage au fil des éditions. Nous avons invité les troupes populaires folkloriques, des groupes de jeunes tels H-Kayn et Fnair, le mâllam gnaoui Mahmoud Guinea et d'autres encore. Ceci ne nous empêche pas d'avoir des têtes d'affiche reconnus à l'échelle internationale telles Alpha Blondy et Smael Lo, ainsi que plusieurs groupes de la musique africaine dont certains sont basés au Maroc. Quel est le budget de cette manifestation et vos principaux sponsors ? Le budget consenti pour cette manifestation artistique et culturelle dépasse de peu les 2 millions de dh, mais je ne peux me prononcer exactement pour l'instant, car plusieurs crédits restent toujours dans le cadre des promesses. Quant à nos principaux partenaires, on cite la province d'Ouarzazate, L'Office National Marocain du Tourisme (ONMT), la région Souss Massa Drâa, la Commission Film, l'Office National de l'Electricité, l'Association du Grand Ouarzazate… et d'autres encore. Propos recueillis par Anas Azizi Méditalents Le Maroc se taille la part du lion des longs-métrages sélectionnés Six projets de longs-métrages marocains ont été sélectionnés parmi les douze sélectionnés par le jury du concours “Méditalents”, destinés à soutenir l'émergence de jeunes cinéastes du sud et de l'est de la Méditerranée. Les projets retenus sont l'oeuvre de jeunes talents en herbe venus de l'Algérie, de la Tunisie, du Liban, de l'Egypte et du Maroc. La sélection a eu lieu lors d'une récente réunion du jury tenue à Paris, indique un communiqué de la Ouarzazate Film Commission (OFC), organisatrice de cet événement en partenariat avec Canal France International et l'association française “1000 Visages”. Parmi les oeuvres sélectionnées, figure celle d'une jeune réalisatrice africaine poursuivant ses études au Maroc. Ont été aussi retenus les projets de films de deux réalisateurs algériens, de deux autres tunisiens et d'un réalisateur libanais. Selon les organisateurs, ce concours se propose de contribuer à la promotion et à l'émergence de talents et de valoriser le potentiel des jeunes réalisateurs des pays bénéficiaires de l'initiative. Suite à l'appel à candidatures lancé par Méditalents et ses partenaires, 63 dossiers de candidatures ont été déposés, nombre qui a été ramené à 44 après élimination des dossiers incomplets, dont 28 émanant du Maroc, 7 d'Algérie, 4 de Tunisie et autant du Liban en plus d'une une seule candidature égyptienne. Le jury est composé de Faouzi Bensaid, réalisateur marocain (président), Bertrand Mosca, directeur délégué aux programmes de France Télévisions, Fares Ladjimi, producteur tunisien, Nadia Cherabi, cinéaste algérienne, Lamia Chraibi, productrice marocaine et Philippe Lasry, scénariste français. Ont pris part à cette réunion Abderrazak Zitouni, directeur de l'OFC, Eric Soulier de CFI, et Didier Boujard de l'association “1000 Visages”, en leur qualité d'organisateurs du concours. Méditalents entretient des relations de partenariat avec plusieurs sociétés opérant dans ce domaine, notamment le Centre cinématographique marocain (CCM), le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), l'ambassade de France au Maroc et le centre national français du cinéma et de l'image animée. Elle noue également des liens de coopération avec la faculté polydisciplinaire d'Ouarzazate, relevant de l'Université Ibn Zohr, et l'Institut spécialisé dans les métiers du cinéma de Ouarzazate, relevant de l'OFPPT. Culture «L'archipel des rêves», nouveau recueil de Bouchra Saidi «L'archipel des rêves »est le thème d'un recueil de poésie en langue arabe que vient de publier la poétesse Bouchra Saidi. Cet recueil (71 pages/format moyen) compile une trentaine de poèmes qui remontent le temps à l'enfance. L'auteur a puisé dans le tréfonds de sa mémoire, de ses rêves, de ses aspirations pour accoucher d'un texte au pluriel. Elle y a ainsi replacé les mots, les songes et les beaux chansonettes des matins verdyants et des vergers flamboyants. Outre un repli sur soi, pour dire ce qui fait vivre, animer et souffrir l'être fragile qu'elle est, les odes sont remontés au joli où cette petite fillette toujours tenait jalousement sa poupée fétiche, joulait superbement sur sa passionnante balaçoire et décrivait son petit monde à part. Une mémoire fraiche et splendide. Bouchra Saidi se projette aussi vers l'avenir. Vers ce printemps qui perdure et qui n'a pas encore dit son dernier mot. Les intitulés de l'Archipel… ont donc avoisiné le changement où les yeux du rebel fixent l'avenir, le beau, le prospère et la vie dans des révolutions qui ne ressemblent pas aux autres … bref les lendemains meilleurs. Par cette nouvelle publication, notre poétesse persiste et signe, pour donner jour à un cri féminin rarissime dans une région qui ne manque pourtant pas de sources d'inspiration. A-A Les «Béni- y'a qu'à» Ali Ouidani C'est fou, ce qu'on peut faire avec des si. On mettrait Paris en bouteille et le monde sens-dessus sens-dessous! A Goulmima avec des «y a qu'à» notre localité serait la plus développée et la plus prospère de tout le Maroc. Y a qu'à faire ceci, y a qu'à faire cela! Nous les Ghrissois, nous sommes forts à faire et à défaire le monde autour d'une petite théière sur une terrasse de café où nous épions les va et vient des gens. Joindre l'action à la parole n'est point notre fort. A quelques exceptions près, nous sommes avares de tout sauf de calomnier un voisin, ou un concitoyen. Au lieu de féliciter un des nôtres qui a réussi et qui fait sortir sa famille de la précarité, nous le jalousons au point où nous aurions souhaité qu'il reste lui et sa famille dans la misère! Nous n'entreprenons rien. Mais lorsqu'un des nôtres ose entreprendre, c'est à une avalanche de critiques destructives auxquelles il aura droit et non a des encouragements. Nous n'entreprenons pas et nous ne laissons pas les autres entreprendre. Ce que nous savons, nous le gardons pour nous, oubliant que ce savoir nous a été transmis par des personnes moins avares que nous. Oui, avares de partager, avares de donner, avares de tolérer et même avares de comprendre l'autre! Je laisse de coté ce sujet pour dire un mot sur l'annonce faite par ceux qui détiennent la destinée de l'enseignement. Hier un communiqué du ministère de l'éducation nationale nous apprend qu'il a été décidé de proclamer la journée du 14 septembre, journée de l'école de la réussite. Bonne initiative même si ces dernières années nous ne nous plaignons pas d'un manque de réussite! Mais de la manière avec laquelle certains étudiants réussissent! Des moyennes au-dessus de 15 sur 20, des réussites avec mentions et l'incapacité d'aligner deux phrases sans fautes! Ce qu'il faut décréter, c'est une journée pour un enseignement de qualité. Un enseignement ou l'on apprend aux écoliers et aux étudiants de réussir sans tricher et sans copier. Et en leur expliquant que ceux qui trichent se verrons handicapés et auront des difficultés dans leur vie professionnelle. Un enseignement ou l'enseignant non seulement assure ce pour quoi, il est payé, mais transmet aux écoliers et aux étudiants une partie de son savoir dans d'autres matières que celle qu'il enseigne. Personne ne peut nier qu'aujourd'hui le niveau de notre enseignement est à son plus bas niveau; Il est au fond du puits. Un optimiste dirait qu'étant au fond du puits, il ne peut que remonter! Eux a quoi je réponds: Faux, nous pouvons continuer à descendre en creusant! La question qui se pose est la suivante: Voulons-nous dresser une échelle pour remonter, ou préférons-nous, nous munir de pioche pour continuer à creuser? Si vous avez une réponse à la question, cela m'éviterait de continuer à creuser mes méninges… Ainsi va Ghriss. Solidarité L'AMDAM de retour au chevet des démunis de Midelt et d'Errachidia L'Association Médicale d'Aide au Développement entre l'Auvergne et le Maroc(AMDAM) organise en partenariat avec le Ministère Chargé de Communauté marocaine à l'étranger et le soutien du Ministère de la santé, du 1-er au 9 octobre prochain, une mission médicale de solidarité en faveur des malades démunis de la province de Midelt et d'Errachidia. Cette 6-ème mission de l'AMDAM bénéficie du soutien du Ministère de la santé, du Conseil régional de Meknès Tafilalet, de la Wilaya de Meknès Tafilalet, des collectivités locales et des autorités locales de la province de Midelt et d'Errachidia et de plusieurs entreprises privées et acteurs de la société civile. L'équipe franco-marocaine qui participe à cette mission est composée de plus de 100 praticiens, tous des bénévoles, représentant plusieurs spécialités médicales et chirurgicales notamment la diabétologie, la cardiologie, l'ophtalmologie, la rhumatologie, la chirurgie plastique, la neurochirurgie, la radiologie et l'anatomopathologie, indique mercredi un communiqué du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger. Une centaine de partenaires publics et privés français et marocains sont mobilisés autour de cette “action d'envergure” qui entre dans le cadre de ses actions de codéveloppement et de transfert de technologie médicale, ajoute-t-on de même source. Depuis le début de ses actions de solidarité au Maroc, l'AMDAM a réalisé plus de 44.000 consultations médicales spécialisées et plus de 2000 interventions chirurgicales. Plusieurs tonnes de médicaments et d'équipements médicaux ont été offertes aux populations locales et aux structures de soins. Tourisme Des experts italiens explorent les opportunités d'investissement au sud-est du Royaume Une délégation de 54 experts italiens dans le secteur touristique a effectué, du 27 au 30 courant, une tournée d'exploration pour examiner les opportunités d'investissement dans le secteur touristique dans les provinces d'Ouarzazate, Zagora, Tinghir et Errachidia. Cette tournée s'inscrit dans le cadre du plan de commercialisation, lancé par le conseil provincial du tourisme depuis sa restructuration, visant la promotion du produit touristique sur les marchés internationaux, notamment dans la province d'Ouarzazate et dans la région sud-est du Maroc en général, indique le conseil dans un communiqué. La tournée de la délégation italienne, qui comprenait des représentants de grandes agences de voyages et tour-opérateurs, a été notamment marquée par des visites aux différents établissements d'hébergement et de services touristiques, dont des hôtels, des maisons d'hôte de différentes catégories et des restaurants, ajoute le conseil. La délégation s'est également enquise du produit touristique spécifique de cette région, à savoir les bivouacs en désert, où les touristes peuvent découvrir la magie du désert et de la vie quotidienne dans le milieu sahraoui. Des visites à Kasbah Ait Benhaddou à Ouarzazate (classé patrimoine mondial par l'Unesco), aux oasis, aux gorges de Todga et aux Musée cinématographique d'Ouarzazate ont été aussi au programme de cette tournée. Le Conseil provincial du tourisme avait reçu, durant cette année, plusieurs délégations représentant des agences de voyages et des tour-opérateurs de pays européens, notamment, l'Allemagne et les Pays-Bas, afin de relancer l'activité touristique dans la région.