A la suite de la publication d'un article jugé «diffamatoire et scandaleux», par le quotidien arabophone «Al Massae», le Ministère de la Communication a décidé de saisir les organisations professionnelles des journalistes et des éditeurs (Syndicat national de la presse marocaine et Fédération marocaine des éditeurs de journaux). Le quotidien prétend que le « ministre garde toujours son salaire à l'Institut supérieur de l'Administration (ISA), soit l'équivalent du salaire d'un secrétaire d'Etat» et que Khalid Naciri a embauché ses «copains» dont Abdelahad Fassi-Fihri au poste de directeur des études et de la coopération à l'ISA qui «n'est que membre du Bureau politique du PPS»… Une source responsable au Ministère de la communication, jointe par Al Bayane, nous a affirmé que l'article d'Al Massae est «scandaleux et anti-déontologique». D'abord et surtout, par le fait d'affirmer qu'un «fonctionnaire de l'Etat perçoit deux salaires, alors qu'une simple vérification, par le journal en question, auprès du Trésor» aurait pu éclairer son antenne. Concernant la nomination d'Abdelahad Fassi Fihri en tant que directeur des études et de la coopération, la même source nous a affirmé qu'il a été nommé, il y a plus de quatre ans, par l'ex-Premier ministre Driss Jettou. S'agissant du cursus d'Abdelahad Fassi-Fihri, il y a lieu de signaler qu'il travaille dans le domaine du management public depuis une trentaine d'années, dont notamment un cabinet d'études spécialisé dans la gestion administrative de renom, avant de devenir membre du Conseil scientifique de l'ISA. Selon l'avis de spécialistes, Abdelahad Fassi-Fihri est «une force sure et l'un des meilleurs spécialistes du ménagement public et des connaisseurs de l'Administration marocaine. Il a fait des études sur des dizaines d'organismes publics». Par ailleurs, selon notre source, «le Ministère se réserve tous ses droits» pour rétablir la vérité, surtout que le journal Al Massae a battu tous les records de la non-publication des droits de réponse, pourtant prévus par la loi, et récidive, s'agissant d'attaques infondées contre le ministre et son département. Cette question pose avec acuité le volet déontologique et le professionnalisme des journalistes, alors que le Ministère se penche avec ses partenaires (FMEJ et SNPM) sur qui sont en plein travail dans le cadre du projet de constitution du Conseil national de la presse