Le juge refuse la liberté provisoire à Nini et la FMEJ réitère son opposition à l'emprisonnement des journalistes et appelle au respect de la déontologie professionnelle Le juge chargé de statuer sur l'affaire Rachid Nini au tribunal de première instance de Casablanca a refusé de lui accorder la liberté provisoire. Le directeur du quotidien Al Massae a comparu mardi devant la cour qui a annoncé le rejet de la demande présentée par la défense hier lundi et a fixé la date du début du procès au 6 mai. Par ailleurs, et réagissant à cette décision, la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a rendu public un communiqué dans lequel elle a rappelé « sa position de principe intangible de refus des peines privatives de liberté à l'encontre de journalistes jugés pour des délits de presse commis dans l'exercice de leur fonction ». Une position de principe qui n'empêche pas la FMEJ de réaffirmer son attachement « à l'indépendance de la justice » et à préciser que « la presse n'est pas au dessus des lois ». Le communiqué du bureau de la FMEJ insiste aussi sur la nécessité pour tous les acteurs du secteur de la presse de « respecter scrupuleusement les règles de la déontologie de notre métier et à ne pas transiger sur les valeurs éthiques et morales qui légitiment l'exercice de notre noble profession ». Rappelons que Nin a été entendu la semaine dernière par la Brigade nationale de la police judiciaire à) Casablanca sur des chroniques publiées durant les dernières semaines ayant trait notamment au fonctionnement des services de sécurité et portant des accusations à l'égard de leurs responsables jugées diffamatoires et infondées par le parquet général de la capitale économique.