La réunion, vendredi dernier, du bureau de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a été l'occasion pour examiner différentes questions d'actualité. Le bureau de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a tenu une réunion, le vendredi 31 octobre 2008, où il a passé en revue les derniers développements concernant le secteur de la presse écrite. A cette occasion, les membres du bureau de cette fédération ont examiné l'affaire de la confirmation en appel de la condamnation du quotidien Al Massae et ont exprimé leur condamnation aux «demandes de réparation disproportionnées et excessives qui ne font qu'affaiblir et menacer les entreprises de presse». «La FMEJ rappelle les mêmes vives réserves exprimées lors du jugement rendu en première instance», indique un communiqué rendu public à l'issue de cette réunion avant d'ajouter que «ces demandes de réparations excessives ne contribuent pas à réparer un préjudice et ne servent pas le droit». Rappelons que notre confrère Al Massae avait été condamné à verser des dommages et intérêts de 6 millions de dirhams à quatre substituts du procureur du Roi à Ksar El Kébir. Une condamnation qui a été confirmée en appel, le jeudi 30 octobre 2008. Tout en rappelant le fait que «les éditeurs de journaux marocains ne se considèrent pas au-dessus de la loi», la FMEJ a précisé que les patrons de la paresse écrite marocaine «estiment que la loi, dans le domaine de la presse, doit être juste dans son esprit et dans son application». Le communiqué fait état aussi de la nécessité de doter le Maroc, et donc la profession, d'un «nouveau code de la presse plus juste, plus ouvert et plus équilibré» et de «tribunaux spécialisés dans les affaires de presse, garantissant ainsi les meilleures conditions pour des procès équitables». La FMEJ a aussi examiné, lors de cette réunion, plusieurs points inscrits à son ordre du jour. L'augmentation du prix du papier a marqué ces débats vu l'impact de cette augmentation sur la situation des entreprises de presse marocaines. Deux options de solution sont envisagées par les éditeurs nationaux : créer un dispositif de soutien approprié ou procéder à une augmentation des prix des quotidiens nationaux. Les membres du bureau de la FMEJ ont aussi soulevé la question des retards de règlement des annonces légales. Sur cette question, il a été décidé d'entamer des négociations avec les instances étatiques concernées pour régulariser cette situation en résorbant les dettes cumulées et installer un dispositif de payement régulier et permettant un meilleur recouvrement. L'évaluation du contrat-programme signé entre le gouvernement et la fédération a aussi été au cœur des débats. A cette occasion, le bureau de la FMEJ a décidé d'élaborer un livre-blanc faisant le bilan et l'analyse de l'application de cet accord. Mais, au-delà du bilan d'étape, la FMEJ se penche aussi sur l'avenir du secteur d'où la décision du bureau de la fédération de réaliser une étude d'envergure ayant pour finalité de prospecter les voies à adopter pour le développement de la presse écrite au Maroc. Une sorte de «Plan émergence» dédié à ce secteur afin de lui permettre de participer à moyen et à long terme à la croissance nationale à l'instar des autres secteurs émergents de l'économie nationale.