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À Sidi Ifni, une distribution alimentaire nocturne liée à une association proche du parti au pouvoir soulève des critiques sur l'utilisation des ressources publiques
Dans le calme feutré d'une rue endormie, les phares d'un petit camion frigorifique blanc percent l'obscurité. Deux photographies, capturées dans la pénombre, démontrent une scène qui révèle des pratiques souterraines aux implications troublantes. Le véhicule, identifiable comme un Hyundai H100 équipé d'un système de réfrigération "Thermal Master", se distingue moins par sa mission que par un détail significatif : sa plaque d'immatriculation, dissimulée par un carton maladroitement fixé, comme pour effacer toute trace de responsabilité. À Sidi Ifni, des images capturant un camion frigorifique, aux plaques d'immatriculation dissimulées, ont relancé le débat sur l'utilisation des moyens publics à des fins partisanes. Le véhicule, stationné devant la résidence d'un éminent membre du gouvernement, a été aperçu en pleine nuit, chargé de colis alimentaires destinés à une distribution discrète sous l'égide de l'association "Joud", réputée proche du parti au pouvoir, alors que les prochaines élections sont devenues une obsession pour les piliers de la majorité. Les photos, prises dans des conditions nocturnes, montrent clairement le camion sortant d'une propriété privée, identifiable comme celle du porte-voix de la coalition tripartite. L'inscription "Thermal Master" sur l'unité de réfrigération du véhicule confirme sa vocation logistique spécialisée tandis que les plaques dissimulées par un carton accentuent les soupçons d'une opération menée en dehors de tout cadre officiel. La scène se déroule sous le couvert de l'obscurité, le camion quittant le bâtiment pour rejoindre la voie publique, sans signalisation apparente de son activité. L'implication présumée d'un véhicule municipal dans cette opération, associée à la discrétion de la manœuvre, soulève des critiques quant à l'usage partisan de ressources financées par des fonds publics. Le recours à un équipement appartenant potentiellement à la collectivité interroge sur la légitimité de son utilisation dans le cadre d'une activité associative non encadrée institutionnellement. Au-delà de la question des moyens, le choix d'une distribution nocturne interpelle. La discrétion de la manœuvre et le lien direct avec une figure gouvernementale mettent en avant l'idée d'une action conduite en dehors des circuits transparents. Alors que la distribution de denrées alimentaires, notamment durant le mois de ramadan, revêt une forte charge symbolique, cette démarche apparaît comme un acte à portée politique à visée électoraliste. D'aucuns affirment que la précarité, exacerbée dans certaines régions, pourrait être exploitée pour asseoir des fidélités implicites à travers des actions menées loin des circuits administratifs traditionnels et qui contournent les principes de neutralité et d'équité qui devraient prévaloir dans la gestion de l'aide sociale.